Polémiques autour de Blanche-Neige : Racisme et harcèlement en ligne

par Olivier
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Polémiques autour de Blanche-Neige : Racisme et harcèlement en ligne
Israël, États-Unis

L’essentiel

Disney organise une avant-première restreinte pour son film « Blanche-Neige » dans un contexte chargé de controverses, notamment en ce qui concerne le choix des acteurs et la représentation des personnages. L’actrice Rachel Zegler, qui joue le rôle de Blanche-Neige, subit un harcèlement raciste en ligne, incitant Disney à lui demander de modérer ses propos lors de ses récentes interviews. Ces polémiques s’inscrivent dans un contexte plus large où Disney tente de se distancier de l’étiquette « woke » attribuée par l’extrême droite américaine, ce qui pourrait expliquer la stratégie de communication discrète entourant le film.

Les avant-premières discrètes

Disney a choisi de ne pas dérouler le tapis rouge pour son propre film. « Blanche-Neige » sort le 19 mars en France et le 21 aux États-Unis. Toutefois, la grande avant-première hollywoodienne prévue le 15 mars à Los Angeles s’effectuera en petit comité, sans journalistes et avec un nombre limité d’invités. Rachel Zegler et Gal Gadot, les stars du film, seront présentes, mais ne participeront pas aux traditionnelles interviews sur le tapis rouge. Ce format réduit de l’avant-première met fin aux controverses qui ont entouré ce projet depuis son annonce.

Les 7 nains

Dès l’annonce de l’adaptation de « Blanche-Neige » en live action, la première polémique a éclaté suite aux commentaires de Peter Dinklage. L’acteur a interpellé Disney sur la représentation de personnages de nains stéréotypés. En réponse, la firme a affirmé que l’histoire serait différente du film original et que les 7 nains seraient des créatures fantastiques, non incarnés par des acteurs mais par des images de synthèse, une décision qui a relancé les critiques. Les 7 nains, absents du titre du film, seront particulièrement surveillés.

La coiffure de Rachel Zegler

La polémique sur la coiffure de Rachel Zegler a pris tout le monde de court. Dès la publication des premières images de l’actrice en Blanche-Neige, sa coupe courte a suscité des milliers de critiques, certains la comparant à celle de Farquaad, un personnage de la saga « Shrek ». Outre la coupe, la couleur de ses cheveux, jugée trop brune et pas assez noire, a également été contestée par des « fans puristes », intensifiant les critiques sur la « modernisation » de l’héroïne par Disney, en particulier en raison du choix d’une actrice non-blanche.

Les « fans » racistes

La polémique principale concerne Rachel Zegler, actrice métisse d’origine colombienne et polonaise, qui est depuis de nombreux mois la cible d’un harcèlement raciste en ligne. Disney a fait face à un traitement similaire lors de la sortie de « La Petite Sirène », où Halle Bailey, une actrice noire, a également été harcelée. Avant cela, les acteurs racisés de la trilogie « Star Wars » avaient subi des attaques de la part de certains « fans ». Les récentes interviews de Zegler, où elle exprime sa compréhension pour les attentes des passionnés du film original, montrent que Disney a tenté de lui demander de calmer l’ardeur des critiques, mais elle continue à faire face à un harcèlement violent.

Israël-Palestine

Une autre controverse a émergé lorsque Rachel Zegler a exprimé son soutien pour une « Palestine libre » dans le contexte de la guerre en cours entre Israël et Gaza, alors que Gal Gadot, sa partenaire à l’écran, défend la politique israélienne. Cette divergence aurait entraîné des spéculations sur la dynamique au sein du casting. Lors de la cérémonie des Oscars, Zegler et Gadot ont été aperçues ensemble sur scène, ce qui n’a pas apaisé les discussions, les réseaux sociaux étant inondés de montages et de fausses informations sur un prétendu conflit entre les deux actrices.

Disney et le wokisme

Cette série de polémiques survient à un moment critique pour Disney, alors que la firme tente de dissocier son image de l’étiquette « woke » que l’extrême droite américaine lui a attribuée. Des signes d’un retour sur ses engagements progressistes, notamment en matière de représentation des communautés marginalisées, laissent penser que « Blanche-Neige » pourrait être victime d’un mouvement de « dé-wokisation » qui affecte la stratégie de la société à l’avenir.

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