Divertissement — Dans les coulisses du casting
Parmi les lutteurs devenus acteurs, certains ont laissé une empreinte mémorable à l’écran :
- Hulk Hogan, qui a volé la vedette à Sylvester Stallone dans Rocky III;
- John Cena, surprenant dans Trainwreck;
- « Rowdy » Roddy Piper, intense dans They Live.
Pourtant, aucun ne paraissait aussi naturellement taillé pour un rôle que Andre le Géant pour Fezzik dans The Princess Bride. Son imposante silhouette cachait un cœur tendre, une qualité qui transparait à l’écran et qui aurait été impossible à reproduire par un autre comédien.
L’auteur et scénariste William Goldman était convaincu que le rôle devait être interprété par Andre. The Oregonian rapporte que Goldman expliquait dans ses mémoires qu’« s’il devait y avoir un film, [Andre] devrait être Fezzik, l’homme le plus fort. »
Malgré cet alignement parfait entre acteur et personnage, Andre faillit décliner l’offre. À l’époque, il avait un combat prévu à Tokyo qui représentait une somme d’argent importante. Il ne souhaitait pas renoncer à ce cachet, et convaincre Andre signifiait négocier le rachat de son engagement sur le ring.
La directrice de casting Jane Jenkins a raconté à The Wrap qu’après l’échec initial pour engager Andre, elle a auditionné tous les grands gaillards de Los Angeles, mais aucun ne possédait la présence unique d’Andre. Finalement, le hasard a joué en faveur du film : le match à Tokyo a été annulé, libérant Andre pour le tournage et offrant au public l’interprétation désormais légendaire de Fezzik.
Points clés de cette aubaine inattendue :
- Un match rémunérateur à Tokyo menaçait de compromettre la disponibilité d’Andre;
- Le studio dut envisager un rachat de contrat pour le libérer;
- La sérendipité — annulation du combat — permit finalement son engagement.
Cette coïncidence a non seulement changé la trajectoire du casting, mais elle a aussi offert au film une performance qui demeure, des décennies plus tard, l’un de ses atouts les plus mémorables.