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L’essentiel
- The Beast in Me Netflix est diffusée dès le 13 novembre en mini-série.
- La série oppose une romancière en deuil et un magnat de l’immobilier soupçonné de meurtre.
- Matthew Rhys et Claire Danes livrent un face‑à‑face psychologique glaçant.
Haute tension. Le visionnage des huit épisodes de la mini‑série The Beast in Me sur Netflix laisse une sensation persistante de malaise. La confrontation entre une écrivaine en deuil et un magnat de l’immobilier, suspecté d’avoir tué son épouse, fait monter le curseur de l’angoisse épisode après épisode. La série, à la fois fascinante et horrifiante, mise sur une montée progressive du suspense.
Un face‑à‑face diabolique
Cinq ans après la fin de Homeland, Claire Danes revient sur le petit écran. Recrutée par le showrunner Howard Gordon, elle s’oppose ici à Matthew Rhys, connu pour The Americans. Danes incarne Agatha « Aggie » Wiggs, une romancière à succès en panne d’inspiration depuis la mort de son fils. Elle cherche à retrouver un semblant de sérénité à Oyster Bay, dans la grande banlieue new‑yorkaise.
Matthew Rhys joue Nile Jarvis, le nouveau voisin « pas si idéal » : puissant et discret, magnat de l’immobilier dont la réputation est entachée par des soupçons de meurtre autour de la mort de sa femme, sans qu’aucune preuve n’ait jamais permis de l’inculper. Pour Agatha, rédiger un livre sur Jarvis représente l’occasion d’un retour littéraire ; pour Nile, une plume reconnue pourrait restaurer une légitimité perdue. Les pièces du puzzle sont en place, il ne reste plus qu’à laisser le mal s’insinuer.
Un terrible pervers narcissique
Si The Beast in Me met un peu de temps à accrocher (il faut selon la série attendre deux épisodes pour être entièrement captivé), le scénario prend ensuite une tournure franchement diabolique. Sans dévoiler l’intrigue, on perçoit rapidement que Nile Jarvis, sous l’influence d’un père tyrannique — incarné par Jonathan Banks —, n’est pas un simple homme d’affaires inoffensif.
À mesure qu’Agatha creuse, se dessine le portrait d’un véritable pervers narcissique, les mains tachées de sang, dont les méthodes évoquent parfois celles des pires tueurs en série. Coïncidence troublante : Jodie Foster, actrice connue pour son rôle dans Le Silence des agneaux, figure parmi les producteurs exécutifs de la série.
Au‑delà du suspense cru et de la montée en tension, la série tire sa force de l’opposition radicale entre ses deux personnages principaux. Aggie, boule de stress fragile, marquée par la disparition de son enfant et son divorce, est à la fois repoussée et fascinée par l’homme dont elle veut percer les secrets. Nile, homme ténébreux au regard perçant, tente de sauver sa réputation tout en luttant — sans toujours réussir — contre des pulsions meurtrières. Sur fond de corruption, d’ambition politique, de financements opaques et de fantômes du passé, The Beast in Me Netflix joue sans cesse avec le feu des émotions, alternant répulsion et fascination.