Virginie Grimaldi : Une Première Adaptation Réussie à la TV

par Olivier
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Virginie Grimaldi : Une Première Adaptation Réussie à la TV
France
  • Virginie Grimaldi, l’autrice préférée des Français, préside le jury du Festival de la Fiction.
  • L’adaptation télévisée de son livre Le Parfum du bonheur est présentée en avant‑première au festival.
  • Lors d’une conférence de presse, l’autrice bordelaise s’est livrée sur son rapport au succès, son processus d’écriture et le point de départ de son prochain roman.

Depuis une dizaine d’années, Virginie Grimaldi figure parmi les dix auteurs les plus vendus en France. C’est néanmoins en tant que présidente du jury du Festival de la Fiction de La Rochelle qu’elle s’est exprimée devant une poignée de journalistes lors d’une conférence de presse. Souriante, elle est revenue sur son rôle au festival, l’adaptation de son roman Le Parfum du bonheur, son rapport au succès et le point de départ de son prochain ouvrage.

L’adaptation du « Parfum du bonheur »

« J’ai cru qu’on me faisait une blague », confie Virginie Grimaldi, interrogée sur sa surprise d’avoir été choisie pour présider un festival dédié à la création audiovisuelle. Habituée des salons du livre, sa première réaction a été de se dire qu’elle n’était pas à sa place et qu’elle ne serait peut‑être pas à la hauteur. Elle a néanmoins décidé de relever le défi de sortir de sa zone de confort, s’attendant à une expérience humaine enrichissante — ce qu’elle confirme ne pas regretter.

La minisérie en quatre épisodes adaptée de son roman Le Parfum du bonheur, produite pour France Télévisions, est projetée hors compétition. « J’ai vu la série et c’est au‑delà de ce que j’espérais », se réjouit l’autrice. C’est la première fois qu’un de ses livres est porté à l’écran. Très sélective, elle explique avoir accepté le projet parce que la productrice lui a décrit l’écho émotionnel de l’histoire et sa vision, ce qui l’a convaincue.

Une expérience émouvante

Pour transposer son roman, Virginie Grimaldi a fait confiance à la scénariste Samantha Mazeras et à la réalisatrice Baya Kasmi. « En tant qu’auteur, il faut trouver la bonne distance. Il faut accepter que ce soit un objet différent, ce n’est pas ce qu’on a écrit », explique‑t‑elle. Elle se dit n’être pas trop interventionniste, mais attentive à ce que les lecteurs ne soient pas déçus et que l’esprit de l’œuvre reste fidèle — une volonté partagée par l’équipe.

Aller sur le tournage a été une expérience forte : elle raconte y être allée plusieurs fois et avoir pleuré à plusieurs reprises en voyant les personnages prendre vie.

Ce premier essai à l’écran en appellera d’autres : les droits de ses deux derniers romans Plus grand que le ciel et Les heures fragiles ont été cédés. Elle rêve aussi de voir Les Possibles adapté, mais indique ne pas avoir encore rencontré « la bonne personne » pour le porter à l’écran. Ce roman suit deux filles qui emmènent leur père, atteint de la maladie d’Alzheimer, aux États‑Unis — un voyage qui était le rêve du père de l’autrice, non réalisé à cause de sa maladie.

Cependant, Virginie Grimaldi ne se sent pas (encore) scénariste : on lui propose d’écrire des scénarios depuis des années, mais elle juge que c’est un métier différent, avec des codes distincts du roman. Elle a des idées de scénario mais préfère consacrer son temps à ses enfants tant qu’ils sont jeunes, n’excluant pas d’y revenir plus tard.

Son rapport au succès

La vocation de l’autrice du Premier jour du reste de ma vie est née tôt. « J’ai eu cette envie‑là, enfant. Adolescente, je pensais ne pas avoir d’imagination. J’aimais écrire, mais je racontais des choses qui me semblaient banales. Puis la vie nourrit l’imagination. Mon rêve, c’étaient les livres », confie‑t‑elle.

Auteure de onze romans traduits et vendus à des millions d’exemplaires, Virginie Grimaldi reste attachée à la discrétion malgré son statut de « star » de l’édition — les ventes de son dernier livre, Les Heures Fragiles, ayant décollé cet été. « Je suis assez introvertie. J’ai toujours détesté être sous la lumière », raconte‑t‑elle, évoquant même son intention initiale, dissuadée par son éditrice, de publier son premier roman de façon anonyme.

Elle s’investit néanmoins sur les réseaux sociaux et dans les salons du livre, où elle accepte photos et dédicaces. Suivie par un large public, elle avoue néanmoins préférer la solitude et que toute cette attention n’est pas facile à gérer.

Son prochain roman

Sur son processus d’écriture, Virginie Grimaldi se décrit comme « bordélique » et peu organisée. Elle raconte que, en dehors du temps passé devant l’ordinateur, l’histoire lui apparaît dans un brouillard total ; une fois l’ordinateur ouvert, « le brouillard se lève » et l’écriture devient intuitive et presque magique. Sa condition sine qua non : conserver une liberté totale et se laisser surprendre par l’inspiration.

Quant au point de départ de son prochain roman, il vient d’un voyage personnel : elle a emmené sa grand‑mère d’origine italienne à Naples, un retour que la vieille dame n’avait pas fait depuis des décennies. Malade et âgée, ce dernier voyage fut poignant. En se baignant, sa grand‑mère s’est exclamée, « Je suis dans ma Méditerranée », phrase qui a immédiatement convaincu l’autrice qu’il fallait écrire sur ce moment.

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