Sommaire
Fiche d’identité
- La lapine Judy et le renard Nick mènent l’enquête sur un mystérieux reptile qui veut voler un précieux manuscrit.
- Jared Bush et Byron Howard brodent sur ce canevas pour offrir un festival de gags et d’action.
- On rit beaucoup et on s’émerveille tout autant.
Jared Bush, coréalisateur de Zootopie 2, c’est un peu l’équivalent de Judy, la lapine héroïne de ce régal animé, mais dans le monde réel. Leur point commun ? Ils sont partis de loin avec beaucoup d’enthousiasme et sont parvenus au sommet. Le quinquagénaire est passé de stagiaire à tête des studios Disney et la demoiselle aux douces oreilles a concrétisé son rêve de faire équipe avec Nick, renard arnaqueur au charme ravageur, au sein des forces de police.
« Notre principale différence est que ma vie est plus harmonieuse que la sienne au sein du studio et que j’espère que mes collaborateurs m’apprécient davantage qu’elle ne l’est au milieu des policiers », confiait-il lors d’une présentation des premières images du film. Trop enthousiastes à l’idée de faire leurs preuves, Judy et Nick accumulent les catastrophes au point de risquer leur place lorsqu’un mystérieux reptile menace de dérober un livre de grande valeur.
« Je sais qu’on dit toujours ça, mais cette fois, on a vraiment fait un film encore plus drôle », annonçait Jared Bush. « On a essayé de faire exister encore plus les personnages qui avaient été tant appréciés et d’en ajouter de nouveaux tout aussi attachants. » Et il ne s’est pas trompé : Byron Howard et lui livrent un Zootopie 2 qui surpasse le premier volet sur bien des plans.
Du boulot, du travail et de la besogne
Byron Howard, qui avait cosigné Zootopie et coréalisé Encanto avec Jared Bush, connaît bien la maison Disney et a eu à cœur de ne pas s’endormir sur ses précédents succès. Le scénario est finement travaillé et tisse un vrai suspense. Les auteurs ont enrichi la mythologie de cette cité peuplée d’animaux cohabitant dans une paix relative. Comme toujours dans les meilleurs films du studio, une délicate satire de la société américaine fera sourire les spectateurs adultes sans pour autant troubler les plus jeunes. Les créateurs jonglent habilement avec les codes pour glisser un message subtil, jusque dans la scène post-générique.
Des personnages renouvelés
Flash, le paresseux le plus lent de la galaxie, est toujours là mais son apparition est des plus surprenantes et déclenche de gros rires, à l’image d’un récit qui se renouvelle constamment. « Si vous pouvez éviter de dire ce que fait Flash, je vous en remercie, recommande Jared Bush. On sait qu’il est très populaire, sans doute parce que son caractère est reconnaissable dans tous les pays. »
La dynamique entre les héros, Judy et Nick, a été approfondie : ils apparaissent plus complexes, plus nuancés. Quant aux nouveaux venus qui enrichissent le bestiaire, ils sont particulièrement réussis — originaux dans leurs concepts et porteurs d’un souffle nouveau pour l’intrigue.
Les références
On ne s’attendait pas à retrouver, chez Disney, une scène rendant hommage à un classique de l’horreur, et pourtant Zootopie 2 en propose une, pour l’une de ses séquences les plus marquantes — que l’on garde ici intacte pour ne pas gâcher la surprise. « Rendre hommage à d’autres films, comme à des grands moments des studios Disney, fait partie de l’ADN de Zootopie comme de celui de la plupart de nos productions », souligne Jared Bush. Les clins d’œil abondent et le résultat est si riche qu’on aurait envie de faire des arrêts sur image pour savourer chaque détail.
Et bien sûr, l’animation
L’animation de Zootopie 2 éblouit, tant dans les scènes d’action que dans les moments intimistes. Textures, mouvements et expressions des personnages sont travaillés avec un soin remarquable. Le concept originel — rendre crédible un monde d’animaux anthropomorphes — atteint ici une nouvelle intensité : la magie Disney est à son apogée dans ce polar familial dont la fin laisse espérer un troisième opus.