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La mort d’Ashur Sarnaya avait provoqué une onde de choc et une manifestation contre la christianophobie à Paris. Dans l’enquête sur le meurtre chrétien Lyon, un homme a été interpellé en Italie, selon une information de Paris Match, confirmée par une source judiciaire à l’AFP.
Le suspect, de nationalité algérienne et âgé de 28 ans, a été arrêté jeudi à Bari, dans le sud de l’Italie, à la demande des autorités françaises. Il est soupçonné d’avoir été à proximité de la scène de crime au moment des faits.
« Coopération rapide et efficace »
Selon une source policière française, des investigations techniques très poussées ont rapidement permis d’identifier le suspect, que les enquêteurs estiment s’être trouvé près de la scène du crime lors des faits.
« La coopération entre la France et l’Italie a ensuite été très rapide et efficace », a ajouté cette source, en précisant toutefois que cette interpellation « ne répond pas à toutes les questions sur son parcours, son mobile, s’il a agi seul, à titre principal ou pas ». Le mobile, les circonstances précises et le nombre d’auteurs restent à déterminer, a-t-elle insisté.
Dans son communiqué, la police italienne indique que le suspect serait arrivé en Italie en bus par Milan le 12 septembre, qu’il s’est ensuite rendu à Rome où il est resté jusqu’au 24 septembre avant de se diriger vers le sud du pays.
Une attaque à l’arme blanche
Le mercredi 10 septembre, la victime, quadragénaire et en fauteuil roulant, réalisait un enregistrement vidéo en direct sur des sujets religieux, comme à son habitude. Alors qu’il se trouvait dans sa rue, dans le 9e arrondissement de Lyon, il a été frappé au cou avec une arme blanche.
Ashur Sarnaya vivait avec sa sœur depuis au moins dix ans à Lyon. Sur ses comptes en ligne, consultés par l’AFP, il s’exprimait en arabe et publiait des vidéos souvent consacrées à la religion chrétienne.
Sur l’une de ses vidéos, visible sur TikTok, le quadragénaire affirmait que ses contenus étaient régulièrement bloqués et que ses comptes étaient suspendus, selon lui à la suite de signalements effectués par des utilisateurs musulmans.
Le Parquet national antiterroriste informé
Le parquet de Lyon, qui supervise l’enquête pour assassinat ouverte après le crime, n’a pas souhaité communiquer dans l’immédiat. Les premières investigations n’avaient pas permis de privilégier un mobile — qu’il soit « crapuleux, politique, religieux ou lié aux stupéfiants » — avait indiqué une source policière.
La police judiciaire est restée chargée de l’enquête, tandis que le Parquet national antiterroriste a été informé de ses avancées, selon une source judiciaire.
