L’essentiel
Un homme de 80 ans est décédé mardi matin au CHU de Nantes après avoir passé près de dix heures dans la file d’attente des urgences. La direction de l’hôpital a communiqué sur ce « décès inattendu et inexpliqué à ce stade » et a annoncé qu’une analyse sera menée pour déterminer les circonstances de sa mort.
Le tragique incident s’est produit alors que l’activité aux urgences était particulièrement intense cette nuit-là, avec le niveau 2 du plan blanc déclenché le 6 janvier. Le patient a été pris en charge à 1 heure du matin, puis placé en file d’attente après avoir été vu par l’infirmière et le médecin d’accueil. Quatre prises de constantes vitales ont été réalisées durant la nuit, sans signe de gravité noté dans son état de santé. Cependant, une demi-heure après la dernière vérification, l’octogénaire a succombé à ses blessures à 10h30.
Suite à ce décès, une enquête sera entreprise pour examiner tant les circonstances de la mort que les pratiques médicales durant sa prise en charge. La direction du CHU a souligné son engagement à « définir un plan d’action pour améliorer la qualité et la sécurité des soins ». En 2024, l’hôpital a traité 82.286 patients adultes dans son service des urgences, avec 168 décès survenus durant leur prise en charge.
Le syndicat FO s’est exprimé à la suite de ce décès, notant la préoccupation face à la récente fermeture de quatorze lits de médecine. Il affirme que des études montrent qu’un séjour prolongé aux urgences augmente le taux de mortalité chez les personnes âgées. Ce regrettable incident témoigne encore une fois des conséquences dramatiques résultant du manque de lits dans les établissements hospitaliers. Le syndicat exige l’ouverture immédiate de 120 lits d’hospitalisation au CHU de Nantes.