Dennis Nilsen : les sombres chiffres de son règne de terreur

par Olivier
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Dennis Nilsen : les sombres chiffres de son règne de terreur
Royaume-Uni

Faits Divers

Dennis Nilsen, dont l’arrestation en octobre 1983 à North London a révélé une facette terrifiante, menait une double vie en apparence banale. Alors qu’un plombier, appelé pour déboucher un évier, découvrit des restes humains dans son appartement, Nilsen, qui avait jusque-là présenté l’image d’un fonctionnaire discret, déclara froidement que les vestiges provenaient d’environ « 15 ou 16 personnes, depuis 1978 ». Ce récit glaçant a attiré l’attention sur la sombre trajectoire de ce tueur en série.

Couteau de chasse

Né en 1945 dans les terres d’Aberdeenshire en Écosse, Nilsen grandit dans un environnement familial marqué par la séparation de ses parents et le décès douloureux de son grand-père, dont la perte le marqua profondément. Enfant timide et isolé, il découvrit son homosexualité à l’adolescence dans un contexte où celle-ci était encore criminalisée, accentuant ainsi son sentiment de honte et de culpabilité.

Après des débuts dans l’armée britannique, où il occupa notamment les fonctions de cuisinier et de boucher, il se lança dans une formation policière, période durant laquelle il développa une fascination morbide pour les visites de morgue et les autopsies. Quelques incidents précurseurs, dont la prise de photos inappropriées qui le conduisit à un épisode déstabilisant, laissaient déjà entrevoir les troubles qui allaient marquer son parcours.

Le premier meurtre de Nilsen eut lieu le 29 décembre 1978. Lors d’une rencontre fortuite dans un pub, il entraîna son premier victime dans son appartement, où, pour empêcher l’homme de partir, il finit par l’étrangler et le noyer dans un seau d’eau. Obsédé par l’idée de conserver sa proie, il lava le corps, le plaça dans son lit et tenta même d’entretenir un rituel macabre avant de l’enterrer sous des planches de sol, établissant ainsi un schéma répétitif.

Arrestation de Dennis Nilsen

Quelques mois plus tard, Nilsen perpétua sa série de meurtres. Il tua un second homme rencontré dans un pub, reproduisant des méthodes similaires et allant jusqu’à retirer le corps de sous le plancher pour s’adresser à la victime comme si elle était encore vivante. En mai 1980, il fit entrer chez lui un jeune sans-abri de 16 ans, avant de commettre d’autres actes macabres, notamment sur une travailleuse du sexe de 27 ans et un orphelin de 24 ans aux capacités d’apprentissage réduites.

L'immeuble de l'appartement de Dennis Nilsen

D’ici 1981, douze personnes avaient péri entre ses mains, bien que seuls quatre cas aient pu être confirmés d’emblée. Nilsen confiait à ses interrogateurs qu’il entrait dans un état de « transe meurtrière » lors des tueurs, expliquant même qu’il avait laissé échapper sept personnes avant de sombrer dans l’inéluctable violence. Après avoir déménagé de son ancien appartement de North London pour en occuper un nouveau, où trois autres homicides furent commis entre 1982 et février 1983, son enquête culmina avec la découverte, lors de son arrestation, de restes humains enfouis dans les tuyaux d’un évier obstrué et dispersés dans ses pièces.

Les faits sordides de ce parcours macabre continuent de hanter l’histoire criminelle de Londres, illustrant le double visage d’un homme capable de se présenter comme un citoyen ordinaire tout en orchestrant une série de crimes d’une rare cruauté.

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