Une femme de 46 ans, anciennement à la tête d’une association caritative, comparaît devant la justice du Missouri, aux États-Unis. Elle est soupçonnée d’un détournement de fonds à son profit des sommes allouées par l’organisme, financé notamment par le gouvernement fédéral et le ministère de l’Agriculture, selon le Saint Louis Post-Dispatch. Entre 2019 et 2022, la mise en cause aurait ainsi perçu quelque 10 millions de dollars, soit environ 8,6 millions d’euros.
Les fonds de l’association étaient destinés à nourrir des enfants issus de familles défavorisées. L’accusation affirme qu’ils ont en réalité été utilisés par la suspecte pour des dépenses personnelles, notamment l’achat de sa résidence principale : un manoir d’une valeur d’un million de dollars situé à Saint-Charles (Missouri). La dirigeante aurait également acquis quatre autres biens immobiliers occupés par des membres de son entourage.
Elle nie les accusations
La mise en cause aurait investi dans de l’immobilier commercial et aurait fait un don de 1,4 million de dollars à son compagnon, somme avec laquelle l’homme aurait notamment acheté une Mercedes évaluée à 211 000 dollars. L’accusée a refusé de plaider coupable ; son avocat a déclaré qu’elle n’avait commis aucune malversation volontairement et qu’elle avait agi « dans l’intérêt de sa communauté ».
Le procureur, pour sa part, affirme que la quadragénaire a tenté de dissimuler ces détournements en falsifiant des documents et des signatures de proches, et l’a mise en accusation en octobre 2023. Il a également indiqué que la suspecte avait résisté à son arrestation par des agents du FBI et tenté de prendre la fuite, selon des éléments relayés par Le Parisien.