Sommaire
Des obsèques accompagnées de mystères persistants
Les obsèques d’Émile Soleil, dont les ossements ont été découverts il y a dix mois, se déroulent ce samedi dans le Var. L’enquête visant à élucider les circonstances entourant la mort de ce petit garçon de 2 ans et demi se poursuit. Aucune hypothèse n’est pour l’heure écartée par les gendarmes de la section de recherche de Marseille, qui continuent d’explorer différentes pistes sous la direction des juges d’instruction d’Aix-en-Provence.
Tandis que le petit Émile sera enfin inhumé ce jour-là, les mystères demeurent. Le troublant délai entre la découverte de ses restes, le 30 mars 2024, et ses obsèques a soulevé de nombreuses interrogations. Ses parents, fervents catholiques, ont attendu cet instant avec impatience en dépit des circonstances douloureuses qui entourent cette tragédie. À noter que les restes d’Émile ont été soigneusement analysés par les gendarmes de l’IRCGN, ainsi que par le laboratoire médico-légal de Bordeaux, avant d’arriver à ce point.
Les ossements, retrouvés à environ 1,7 km du hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), incluaient le crâne et les dents de l’enfant, découverts par une promeneuse. Avec la découverte de ses vêtements et d’un os peu après, il reste des questions sans réponses quant aux circonstances de sa mort.
Deux traces d’ADN inconnus
Malgré les efforts des enquêteurs, le mystère entourant la disparition et le décès d’Émile persiste. S’agissait-il d’une chute accidentelle, d’un homicide involontaire, ou même d’un meurtre ? Chacune de ces hypothèses demeure ouverte, tandis que la présence de deux traces d’ADN inconnues, non liées à sa famille, a été mise en lumière par les analyses. Malheureusement, ces traces sont partielles et, de ce fait, difficiles à exploiter.
La zone de la découverte avait déjà été fouillée lors des recherches initiales après la disparition d’Émile. Cela soulève la question de savoir si son corps a pu être déplacé après sa mort. Les experts en criminologie mettent en place des comparaisons de biotopes pour déterminer si la terre et la végétation autour de son corps correspondent à celles des lieux environnants.
Un travail d’enquête minutieux
Le procureur de la République d’Aix-en-Provence avait, à l’origine, déclaré qu’aucun traumatisme ante mortem n’avait été observé sur le crâne de l’enfant. Des experts ont investigué d’éventuelles lésions suspectes sur les os. En parallèle, une centaine d’auditions de témoins ont été réalisées afin de retracer les mouvements dans la région au moment de la disparition, mais jusqu’à présent, aucun suspect n’est identifié et aucune garde à vue n’a été effectuée.
Pour le moment, les réponses restent en suspens et le mystère de la disparition d’Émile Soleil ne trouve pas d’échos dans l’enquête en cours.