Disparitions d’enfants en France : une baisse préoccupante en 2024

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Disparitions d'enfants en France : une baisse préoccupante en 2024
France

En 2024, la France a enregistré 38 477 signalements de disparitions de mineurs, soit une baisse de 6,1 % par rapport à l’année précédente, selon le rapport publié par la Fondation Droit d’enfance. Cette diminution s’explique principalement par une réduction des fugues, avec 36 439 cas recensés (-6,7 %), phénomène amorcé depuis 2022. En revanche, les disparitions inquiétantes, qui regroupent des situations particulièrement préoccupantes, ont augmenté d’environ 9 % par an sur la même période, atteignant 1 373 signalements.

Enlèvements parentaux : une stabilité avec des cas de plus en plus complexes

Les enlèvements parentaux, qui avaient connu une forte hausse de 21,5 % entre 2022 et 2023, se stabilisent en 2024 avec 665 signalements. Parmi ceux-ci, 227 concernent des enlèvements internationaux impliquant près de 50 pays. Ces cas représentent près d’un tiers des dossiers suivis. Malgré la baisse globale des signalements, la situation demeure alarmante, avec une moyenne de 105 enfants disparus signalés chaque jour.

La complexité des cas s’intensifie, allongeant la durée et aggravant la gravité des dossiers traités. Le porte-parole de la Fondation souligne cette évolution préoccupante, rappelant que la nature des disparitions devient de plus en plus difficile à gérer pour les autorités.

Fugues de plus en plus longues et impliquant des enfants plus jeunes

Les fugues touchent des enfants de plus en plus jeunes et s’allongent en durée. Souvent liées à des conflits avec les parents ou tuteurs, ces fugues sont également associées à une exploitation sexuelle suspectée ou avérée dans près d’un dossier sur trois, en particulier chez les jeunes filles. Cette dimension souligne l’urgence d’interventions ciblées et adaptées pour protéger les mineurs vulnérables.

Le rôle du 116 000 dans la gestion des disparitions d’enfants

En 2024, le numéro d’urgence 116 000, dédié aux disparitions d’enfants, a reçu plus de 40 000 appels. Parmi eux, près de 3 000 ont nécessité l’intervention de la cellule de suivi composée de juristes, d’une psychologue et d’une éducatrice spécialisée, démontrant la diversité et la gravité des situations traitées.

Face à ce constat, la Fondation Droit d’enfance appelle à la mise en place de campagnes nationales visant à sensibiliser sur les dangers liés aux fugues, ainsi qu’au renforcement des politiques publiques pour lutter contre l’exploitation sexuelle des mineurs. Elle insiste également sur la nécessité d’un soutien accru aux parents victimes d’enlèvements parentaux, pierre angulaire pour améliorer la prise en charge et la prévention de ces disparitions.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire