Extradition sécurisée de Mohamed Amra : le rôle du GIGN

par Olivier
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Extradition sécurisée de Mohamed Amra : le rôle du GIGN
France, Roumanie

Extradition de Mohamed Amra : un transfert sécurisé

Le narcotrafiquant français Mohamed Amra a quitté la Roumanie ce mardi après-midi, en direction de la France, comme l’ont révélé les autorités aéroportuaires. Il a traversé le hall de l’aéroport de Bucarest avec un large sourire, marquant ainsi son extradition après plusieurs mois de cavale. Arrêté samedi dernier, Amra, en dépit de son intention de faire appel de sa détention, a été transféré en France où il devait retrouver le système pénitentiaire.

Pour assurer la sécurité de ce transfert, l’administration pénitentiaire a fait appel au GIGN, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale. Une équipe spécialisée a été dépêchée pour escorter le narcotrafiquant directement sur le tarmac de l’aéroport de Bucarest, signalant la gravité de la situation.

« C’est un travail commun en termes de sécurisation. Pour les détenus comme lui, qui posent un risque élevé, il y a toujours dans le convoi des agents de l’administration pénitentiaire et des forces de police ou de gendarmerie », a déclaré une source proche des opérations. Les options pour le rapatriement d’un fugitif peuvent varier ; souvent, ils sont transportés sur des vols commerciaux avec une escorte ou peuvent être pris en charge par les autorités à leur arrivée.

Dans le cas de Mohamed Amra, afin d’éviter tout incident, les autorités ont opté pour une mission en collaboration avec le GIGN. « Nous avons l’expertise pour ce type de mission, ayant déjà escorté des personnalités comme Salah Abdeslam et Rédoine Faïd », a ajouté une source au sein du groupe d’intervention. Les gendarmes, alertés dès lundi soir, ont planifié cette opération dans les délais très courts, établissement les itinéraires et vérifiant les axes empruntés.

Extradition de Mohamed Amra

Mesures de sécurité renforcées

La procureure de Paris, Laure Beccuau, a indiqué qu’une réunion avait eu lieu pour déterminer la prison française où Amra serait incarcéré à son arrivée. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a exprimé le souhait de le placer dans un quartier d’isolement au sein d’un établissement pénitentiaire de haute sécurité. Le cadre juridique permet au juge de décider d’un isolement judiciaire, tandis que le ministre peut instaurer un isolement administratif compte tenu de la dangerosité du détenu.

Avant d’être transféré derrière les barreaux, Amra devra également être présenté à un magistrat. Toutefois, en raison de son évasion survenue en mai 2024, ce trajet est jugé particulièrement sensible. Désormais, le recours à la visioconférence pour certaines présentations judiciaires pourrait limiter les risques liés aux transferts, une mesure déjà envisagée par le précédent ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.

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