Publié le 14/02/2025 à 14h11 • Mis à jour le 14/02/2025 à 14h15
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a qualifié l’attaque à la grenade survenue mercredi soir dans un café associatif à Grenoble d’« inadmissible » et d’« inacceptable ». Affichant une détermination sans faille, il a affirmé que les autorités retrouveraient rapidement l’auteur de cet acte.
Lors de sa visite sur les lieux, le ministre a souligné que, si l’on a déjà constaté l’usage d’armes de guerre, « la kalachnikov, par exemple, est couramment utilisée par certains groupes criminels –, nous sommes désormais confrontés à l’emploi d’une grenade ». Il a ainsi insisté sur le caractère inédit de cette opération criminelle, caractérisée par :
- Une utilisation d’une technique de guerre peu commune en France,
- Un dispositif à double effet comprenant la projection de 3.000 petites billes,
- Un effet « blast » remarquable,
- Une arme conçue davantage pour infliger des blessures que pour causer la mort.
Le ministre a également précisé que la piste terroriste avait été écartée, orientant l’enquête vers un contexte de trafic et de crime organisé. Les investigations – notamment pour une tentative de meurtre en bande organisée – sont menées par la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée (JIRS) à Lyon.
Par ailleurs, le bar visé par l’attaque faisait l’objet d’une enquête administrative en lien avec des soupçons de trafics divers et se trouvait sous le coup d’une procédure de fermeture. Dans ce contexte, le fils du propriétaire a été interpellé dès le lendemain des faits pour trafic de cigarettes, selon le parquet de Grenoble.