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Le fauchage Île d’Oléron a semé l’effroi ce mercredi : un homme a percuté volontairement plusieurs piétons et cyclistes entre Dolus-d’Oléron et Saint-Pierre-d’Oléron, faisant cinq blessés, dont deux dans un état grave.
Que s’est‑il passé ?
Mercredi matin, vers 8h45, un individu au volant de son véhicule a percuté volontairement des personnes sur une route longue d’environ six kilomètres entre Saint‑Pierre‑d’Oléron et Dolus‑d’Oléron, a déclaré le procureur de la République dé La Rochelle, Arnaud Laraize. Le parcours du conducteur a duré environ trente‑cinq minutes et a fait cinq blessés. Deux d’entre eux ont été transportés en urgence absolue vers des centres hospitaliers.
Après une « mobilisation exceptionnelle des services de gendarmerie », selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, l’auteur des faits a été interpellé vers 9h30 à Saint‑Pierre‑d’Oléron. Il venait d’incendier son véhicule, dans lequel se trouvaient « une ou plusieurs bouteilles de gaz ». Lors de son interpellation, il a crié « Allah Akbar » et a résisté aux forces de l’ordre, qui ont eu recours à un pistolet à impulsion électrique pour le maîtriser.
Que sait‑on des victimes ?
Parmi les cinq blessés, les deux cas les plus graves concernent une personne âgée de 67 ans et une personne de 22 ans. La victime de 22 ans est une collaboratrice du député du Rassemblement national Pascal Markowski. Selon son entourage, elle souffre de multiples traumatismes mais était consciente lors de son transfert vers les urgences. Elle a été heurtée alors qu’elle faisait son jogging, seule, sur une route peu fréquentée, à quelques centaines de mètres de la plage.
Quel est le profil du suspect ?
Le mis en cause est un homme de 35 ans, de nationalité française, domicilié à Saint‑Pierre‑d’Oléron et résidant au port de La Cotinière. Il est « connu pour des délits de droit commun », notamment des infractions routières et des vols, a indiqué le procureur. Le maire de Saint‑Pierre‑d’Oléron a ajouté qu’il était signalé pour « de nombreux dérapages », en lien avec une consommation régulière de drogues et d’alcool.
Laurent Nuñez a précisé que l’individu n’était « pas connu des services de renseignement au titre de la radicalisation, de quelque nature qu’elle soit » et qu’il n’était pas fiché S.
Où en est l’enquête ?
Une enquête pour tentatives d’assassinats a été ouverte et confiée à quatre services : la brigade de recherche de Rochefort, la section de recherche de Poitiers, la police judiciaire de La Rochelle et celle de Bordeaux. Le ministre a indiqué que l’individu « ne parle pas beaucoup en garde à vue », de sorte que ses motivations restent inconnues, de même que les raisons pour lesquelles il a proféré le cri au moment de son interpellation. On ignore également s’il était sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants au moment des faits.
Une vice‑procureure du Parquet national antiterroriste s’est rendue sur place en tant qu’observatrice ; à ce stade, le Pnat n’est pas officiellement saisi et l’enquête demeure entre les mains du parquet de La Rochelle. Le ministre a mentionné la présence d’un certain nombre d’éléments dont le cri prononcé lors de l’interpellation, mais a appelé à la prudence.
Le ministre a enfin précisé que des perquisitions n’avaient pas encore été réalisées en raison de l’attente d’une équipe de déminage : le mobil‑home de l’individu contiendrait une quinzaine de bouteilles de gaz.