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La motivation glaçante de Paul Bernardo pour ses meurtres atroces
Paul Bernardo, souvent décrit comme l’un des criminels les plus notoires du Canada, a agi sous l’influence d’une psychopathie manifeste. Ses motivations ne se limitaient pas simplement à un désir de pouvoir ou de contrôle, mais reflétaient une combinaison complexe d’éléments psychologiques.
La première source de sa motivation réside dans ses traumatismes d’enfance. Ayant subi des abus psychologiques et physiques, Bernardo a développé une vision déformée des relations humaines. Ce passé douloureux a alimenté une rage inexprimée, se traduisant par des actes de violence inimaginables.
En outre, son besoin de domination était exacerbé par des influences externes, notamment des médias et des sous-cultures qui glorifient la violence. Le paradigme de masculinité toxique et des stéréotypes de genre ont également joué un rôle dans sa quête de reconnaissance et de validation, le poussant vers des comportements criminels répétitifs.
Enfin, la fascination de Bernardo pour le mal et l’angoisse qui en découle semblent avoir alimenté son désir de perpétrer des crimes. Son approche méthodique et calculée démontre qu’une part de lui trouvait un certain plaisir dans l’horreur qu’il infligeait aux autres.
La motivation glaçante de Paul Bernardo
Les experts ont établi une classification des tueurs en série en quatre catégories principales : Visionnaires, orientés vers une mission, hédonistes, et ceux cherchant pouvoir et contrôle. Cette dernière catégorie se caractérise par un besoin de dominer totalement leurs victimes, souvent en réaction à des insécurités profondes héritées de leur passé (source : Psychology Today). Prenons le cas de Paul Bernardo.
Nommé « Le violeur de Scarborough » et « Le tueur de lycéennes », Bernardo, avec le soutien de sa femme Karla Homolka, a commis des meurtres, des viols et du harcèlement contre un certain nombre de femmes au Canada entre le 24 décembre 1990 et le 19 avril 1992. Selon Criminal Minds, cette effroyable série a été marquée par trois meurtres, deux femmes harcelées, et plus de 20 viols, incitant la justice à lui infliger une peine de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
Lors du procès, Bernardo et Homolka, surnommés « Les tueurs Ken et Barbie » en raison de leurs apparences séduisantes, ont avoué avoir enlevé de jeunes femmes, les avoir violées et tué trois d’entre elles. Le couple a souvent enregistré ses actes. Bernardo a lui-même reconnu qu’il était le principal moteur derrière leur mode de vie criminel et, lorsqu’on lui a demandé par les autorités pourquoi il agissait ainsi, sa réponse fut claire : « C’est tout une question de pouvoir et de contrôle » (source : ListVerse).
Le besoin de contrôle total
Le penchant de Paul Bernardo pour la cruauté s’est développé tout au long de sa jeunesse, période où il se sentait impuissant et rejeté. Il lui est possible de dire : « J’étais le genre de gars qui gèle lors des jeux de baseball. Je ne veux pas frapper parce que je sais que je vais rater. Je me souviens de la première fois où j’attendais chez Mother’s Pizza, j’étais tellement effrayé d’approcher la table. » La nécessité de s’imposer à travers l’acte de viol représentait pour lui la saisie ultime du contrôle. « C’est ce que j’avais à l’époque, alors j’ai utilisé le sexe comme un vice », avouait-il. Naturellement, le meurtre ne pouvait que suivre cette dynamique.
Le 24 décembre 1990, Karla Homolka a offert à Bernardo sa propre sœur âgée de 15 ans comme cadeau de Noël, l’invitant à la battre et à la violer à sa guise. Tragiquement, la jeune fille est morte en s’étouffant avec son propre vomi à cause du puissant sédatif qu’elle avait reçu. Les deux victimes suivantes, Leslie Mahaffy, 14 ans, et Kristen French, 15 ans, furent également assassinées après avoir été brutalement violées.
Le couple a été finalement arrêté en 1993, accusé de plusieurs meurtres, viols et enlèvements. Homolka a été condamnée à 12 ans de prison suite à sa condamnation pour homicide involontaire, bénéficiant d’une peine réduite grâce à un accord de plaidoyer qui l’obligeait à témoigner contre son mari.
Le besoin insatiable de contrôle total de Paul Bernardo s’est manifesté de la pire des manières, lui ôtant au final tout pouvoir véritable. Il purge actuellement une peine de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle au Canada.