Une femme de ménage a obtenu gain de cause après six ans de combat judiciaire contre son ancien employeur. En 2019, elle avait été accusée à tort d’un vol dans les bureaux d’une entreprise nantaise de Loire-Atlantique et avait été immédiatement licenciée, selon un article paru ce mercredi.
Licenciement pour faute grave
L’employée travaillait pour une société d’édition basée à Nantes. Alors qu’elle s’apprêtait à prendre sa pause déjeuner, elle s’est aperçue qu’il manquait 30 euros en liquide dans son porte-monnaie et a immédiatement informé sa hiérarchie. Rapidement, les soupçons se sont portés sur cette femme de ménage, seule personne présente sur les lieux à ce moment-là.
Face à ces accusations, elle a rendu la somme qu’on lui reprochait d’avoir dérobée. Ce geste a été interprété par la société Deca Propreté Pays-de-la-Loire, son employeur, comme un aveu de culpabilité. Celle-ci a alors décidé de la licencier pour faute grave sans délai. Pour étayer sa décision, l’entreprise avait également recueilli des témoignages prétendant que la salariée aurait volé des chèques-vacances ou des vêtements dans le passé.
Un dédommagement de 8.000 euros
L’ancienne employée a toujours nié les faits, affirmant être faussement accusée. Elle a expliqué avoir restitué l’argent uniquement pour préserver son emploi. Devant les prud’hommes en 2021, puis en appel en juin 2025, la justice a estimé que la matérialité des faits n’avait jamais été établie, ce qui invalide la qualification de faute grave et rend le licenciement injustifié.
En conséquence, la femme de ménage a obtenu 8.000 euros de dédommagement de la part de son ancien employeur, dont 5.000 euros au titre des dommages et intérêts liés au licenciement injustifié. L’entreprise devra également rembourser 1.250 euros au titre des frais de justice engagés par la salariée.