Un appel à rassemblement contre l’islamophobie est prévu place de la République à Paris ce dimanche à 18 heures, à la suite du meurtre d’Aboubakar, un fidèle musulman tué vendredi matin dans une mosquée du Gard. L’homme suspecté du meurtre, qualifié de « potentiellement extrêmement dangereux » par le procureur, demeure introuvable ce dimanche matin.
Initialement ouverte pour homicide, l’enquête a été requalifiée en assassinat — meurtre avec préméditation — depuis samedi. Le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, a confirmé qu’une opération judiciaire était en cours avec plusieurs perquisitions dans le Gard et dans l’Hérault.
Déroulement des faits
Le vendredi du drame, le suspect a asséné plusieurs dizaines de coups de couteau à Aboubakar alors que ce dernier priait dans la mosquée de La Grand-Combe, petite commune du Gard. L’agresseur a ensuite filmé la scène sur son téléphone en répétant : « Je l’ai fait », tout en proférant des insultes à l’encontre de l’Islam.
Le procureur a rappelé l’urgence d’interpeller ce suspect, qui, dans sa vidéo, aurait manifesté la volonté de récidiver, malgré un discours très confus. La victime, Aboubakar, un jeune homme originaire du Mali et résidant depuis plusieurs années à La Grand-Combe, se rendait régulièrement à la mosquée pour en assurer le nettoyage avant la prière du vendredi.
Les images des caméras de surveillance montrent que la victime aurait engagé la conversation avec son agresseur, un inconnu, en lui montrant les gestes de la prière. C’est alors que ce dernier a sorti soudainement un couteau et l’a frappé avec une grande maîtrise, administrant entre 40 et 50 coups avec une froideur notable.
Profil du suspect
Le suspect, né à Lyon en 2004, porte le nom d’« Olivier A. ». Il est de nationalité française et issue d’une famille bosnienne, considérée « gitane » selon certains médias, dont une partie réside dans le Gard. Il est sans emploi et n’est enregistré ni par la justice ni par les services de gendarmerie.
Selon plusieurs sources, ce jeune homme consacre une grande partie de son temps aux jeux vidéo. Il ne connaissait pas la victime, ce que le procureur a également confirmé, renforçant l’hypothèse d’un acte prémédité mais ciblant une cible aléatoire.