Montreuil : familles déboutées après des agressions sur bébés

par Olivier
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Montreuil : familles déboutées après des agressions sur bébés
France
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La demande de constitution de partie civile de treize familles, dans l’affaire des agressions sexuelles de bébés à l’hôpital de Montreuil (Seine-Saint-Denis), a été rejetée ce mercredi. Selon le juge chargé de l’enquête, les investigations à ce stade « n’ont pas permis d’établir qu’ils avaient été victimes », a précisé le parquet. Cette décision intervient dans le contexte des accusations liées aux agressions bébés Montreuil.

« Conformément à l’article 2 du code de procédure pénale, seules les victimes certaines, qui ont directement souffert du dommage causé par l’infraction, peuvent se constituer partie civile », a rappelé Eric Mathais, procureur de la République de Bobigny, dans un communiqué.

Deux victimes identifiées

À ce stade, deux bébés ont été identifiés comme victimes; leurs parents ont été invités à se constituer parties civiles par le juge d’instruction. « Les investigations se poursuivent activement pour que toute la lumière soit faite sur ce dossier », a ajouté le magistrat. Il a précisé que « si ces investigations venaient à mettre en évidence l’existence de faits nouveaux concernant d’autres victimes », de nouvelles familles pourraient alors se constituer partie civile.

Le 21 août, le parquet de Bobigny avait fait état de trois nourrissons victimes, dont un pas encore identifié. Me Besma Maghrebi, qui représente neuf familles aux côtés de deux autres avocats, a indiqué son intention de faire appel. « Nos clients sont choqués et dans l’incompréhension totale », a-t-elle réagi, défendant l’existence d’« un faisceau d’indices » permettant la constitution de partie civile de ces familles. L’avocate souligne en particulier que certains parents n’ont pas su exclure avec certitude la présence de leur enfant sur des vidéos présentées pendant l’enquête.

Mises en examen

Début août, une infirmière de l’hôpital André Grégoire de Montreuil, Juliette S., et son ancien amant, Redouane E., ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour agressions sexuelles commises sur des mineurs de moins de 15 ans et pour complicité. Ils sont également poursuivis, comme auteur ou complice, pour enregistrement, détention et transmission d’images à caractère pédopornographique.

Selon une source judiciaire, la suspecte a déclaré avoir agi à la demande de son ex-compagnon, qui lui aurait avoué « fantasmer sur des enfants ». Dans une vidéo exploitée par les enquêteurs, l’infirmière met deux doigts dans la bouche d’un enfant. Dans une autre séquence, le sexe d’un enfant est touché « sous la forme de caresses » et d’un pincement, selon la même source.

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