Un employé d’une entreprise voisine a vraisemblablement mis fin à un cambriolage à Besançon en surprenant des hommes en train de découper un grillage entourant les locaux d’une société d’orfèvrerie. Bien que menacé avec une arme, il a préféré s’éloigner, sa courageuse intervention ayant néanmoins provoqué la fuite des malfaiteurs, selon Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs. Neuf jeunes hommes ont été interpellés et une information judiciaire a été ouverte pour tentative de vol avec arme dans cette affaire, dans un contexte où les braquages ciblant les métaux précieux se sont multipliés ces dernières années dans la région.
Les suspects, âgés de 19 à 24 ans, ont été arrêtés le 16 juin après avoir été repérés par des témoins alors qu’ils découpaient le grillage autour de la société Losange, une entreprise bisontine déjà victime d’un vol important d’or en 2019, a précisé Margaret Parietti, procureure de la République de Besançon par intérim, lors d’une conférence de presse. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour « tentative de vol avec arme en bande organisée » – des faits passibles de 30 ans de réclusion – ainsi que pour « détention d’arme et d’explosif ».
Kalachnikov et engin explosif retrouvés lors des perquisitions
Les perquisitions menées par la police ont permis la découverte d’armes, dont un pistolet Glock, une kalachnikov, ainsi que des munitions et un engin explosif. Selon la procureure, cette opération a mis en lumière une organisation structurée et cloisonnée, avec des individus assignés à des fonctions spécifiques telles que le ravitaillement, la logistique ou les repérages. Les enquêtes se poursuivent afin de déterminer si d’autres sociétés travaillant dans le secteur des métaux précieux étaient également visées.
Les suspects, originaires de Franche-Comté et d’Eure-et-Loir, auraient été recrutés via les réseaux sociaux, d’après Diana Molin, commandant de la direction de la criminalité organisée spécialisée (DCOS, ancienne police judiciaire) de Besançon, responsable de l’enquête.