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Publié le 24/02/2025 à 11h04 • Mis à jour le 24/02/2025 à 11h45
L’essentiel
- Une fusée avait explosé dans le public lors du feu d’artifice du 14 juillet 2022 à Cholet, causant la mort d’un enfant de 7 ans et de sa sœur de 24 ans.
- A partir de ce lundi, le maire de Cholet Gilles Bourdouleix et quatre autres prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel d’Angers pour homicides et blessures involontaires.
- Le procès doit se tenir jusqu’au vendredi 28 février.
Que s’est-il passé le 14 juillet 2022 à Cholet ?
Le soir du 14 juillet 2022, le public s’était massé dans le parc de Moine à Cholet (Maine-et-Loire) depuis lequel est tiré chaque année le feu d’artifice. Trois minutes seulement après le début du spectacle, plusieurs projectiles sont tombés au milieu d’un groupe de spectateurs, à quelques dizaines de mètres du pas de tir, dans une zone normalement interdite au public. L’explosion d’une fusée avait causé la mort d’un garçon de 7 ans ainsi que celle de sa sœur âgée de 24 ans. Le père, la mère et le compagnon de la jeune femme avaient également été gravement blessés, tandis que douze autres personnes avaient subi des blessures plus légères.
Que reproche-t-on aux prévenus ?
Jusqu’au 28 février, le maire de Cholet et quatre autres prévenus comparaîtront devant le tribunal correctionnel d’Angers pour homicides et blessures involontaires. En octobre dernier, Eric Bouillard, procureur de la République d’Angers, avait expliqué que l’élu était accusé d’avoir manqué à ses obligations en déléguant l’organisation du feu d’artifice à une association, en négligeant d’examiner avec les organisateurs les mesures de sécurité et en n’imposant pas l’installation de barrières destinées à assurer le respect de la zone de sécurité, zone dans laquelle aucun public ne devait se trouver.
Concernant l’artificier et son employeur, la société HTP, il leur est reproché d’avoir tiré un feu d’artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite et d’avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état. L’association Cholet Événements est également visée pour n’avoir pas mis en place un dispositif garantissant le respect de cette zone de sécurité ni attiré suffisamment l’attention du maire sur les mesures à observer.
Qu’attendent les victimes de ce procès ?
Les avocats de la partie civile, Maîtres Pascal Rouiller et Sandra Chirac, ont indiqué que leurs clients souhaitaient rappeler qu’il n’appartient pas à eux de désigner nommément les artisans de ce malheur collectif, dont l’origine est manifestement plurifactorielle. Les victimes prendront toute leur place lors de l’audience afin d’apprécier précisément les responsabilités pénales mises en cause au fil des débats.