En janvier 2025, la ville de Rennes a été le théâtre de violentes fusillades liées à des conflits entre trafiquants de drogue. Le 5 janvier, en pleine journée, trois individus cagoulés et vêtus de vêtements sombres ont ouvert le feu sur un groupe de revendeurs nouvellement installés dans le quartier de Villejean, avant de prendre la fuite à pied. Moins d’une semaine plus tard, le 11 janvier, une nouvelle attaque à l’arme automatique a blessé deux hommes, dont l’un très grièvement, à proximité du même secteur.
Ces évènements ont profondément marqué les habitants du quartier, notamment lorsqu’un tir a traversé la baie vitrée d’une habitation pour s’arrêter à quelques centimètres d’un canapé où un couple était assis.
Le procureur de la République, Frédéric Teillet, a annoncé l’incarcération de six hommes âgés de 17 à 26 ans, soupçonnés d’être impliqués dans ces règlements de comptes. Parmi eux, un seul a reconnu avoir aidé les tireurs et participé au trafic de stupéfiants. Certains détenus ne possèdent aucun antécédent judiciaire, tandis que d’autres ont déjà été condamnés.
Les individus mis en examen font face à des charges lourdes telles que « tentative de meurtre en bande organisée », « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » ainsi que des infractions relatives à la détention et au commerce de stupéfiants.
Face à cette vague de violences armées, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, a multiplié les appels à l’État pour obtenir des renforts policiers, nécessaires selon elle pour restaurer la sécurité dans la ville. Cependant, ces renforts se font attendre, accentuant les inquiétudes au sein de la population et des autorités locales.
