Les recherches vont reprendre dès lundi dans le bois de Rouvray, situé près d’Auxerre, dans l’Yonne. Ce lieu est au cœur d’une affaire criminelle liée à Emile Louis, tueur en série présumé, accusé d’avoir dissimulé plusieurs corps. Moins de six mois après des fouilles qui n’ont donné aucun résultat probant, de nouvelles investigations sont planifiées et s’étendront sur plusieurs semaines. Cette fois, les équipes concentreront leurs efforts sur une zone différente de celle explorée à l’automne précédent.
Les avocats des parties civiles, soutenus par les familles des victimes, insistent sur la nécessité de poursuivre les fouilles : « Le site recèle encore des secrets », affirment-ils. Ils restent persuadés que d’autres dépouilles pourraient être enfouies dans ces bois difficilement accessibles. Emile Louis avait en effet désigné cet endroit comme l’un des sites où il aurait secrètement enterré ses victimes. Le bois de Rouvray est également proche des lieux où, au début des années 2000, deux jeunes femmes, âgées de 18 et 21 ans, avaient été retrouvées inhumées.
Cinq corps de victimes toujours introuvables
Condamné à la réclusion à perpétuité en 2004 pour le meurtre de sept jeunes femmes disparues entre 1975 et 1979, Emile Louis est décédé en 2013. Sur ces sept victimes reconnues, cinq n’ont jamais été retrouvées. Les proches estiment que d’autres jeunes femmes pourraient avoir subi le même sort, mais n’ont jamais été officiellement identifiées comme victimes.
Le mystère entoure notamment la disparition de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, survenue en 1975. En 2018, une voûte crânienne lui appartenant avait été découverte dans cette même zone boisée. Pourtant, lors des fouilles d’octobre dernier, aucune partie de corps humaine n’avait été exhumée, malgré la découverte d’une douzaine d’objets. Ces éléments n’ont pas permis d’établir un lien formel avec une autre victime. Les familles, quant à elles, avaient vivement critiqué la brièveté de cette première opération et exigé la reprise des recherches.