Dans la nuit de lundi à mardi, un homme a été interpellé aux abords du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin-Neufmontiers en Seine-et-Marne. Il s’apprêtait à effectuer une livraison de téléphones portables par drone, destinés à l’intérieur de la prison.
Les forces de l’ordre, alertées par la gendarmerie des transports aériens de l’aéroport Paris Charles de Gaulle, avaient repéré un drone survolant l’établissement pénitentiaire. L’interpellation a eu lieu peu avant 2 heures du matin. Sur place, les policiers ont découvert un véhicule stationné, feux éteints. Deux colis ont été saisis, contenant deux téléphones portables ainsi que des chargeurs. L’homme arrêté a reconnu les faits et déclaré avoir été rémunéré pour assurer ces livraisons.
Renforcement des contrôles autour des prisons
Le commandant de la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens (SRTA), le colonel Cédric Gervais, a expliqué que les contrôles avaient été intensifiés dans l’ensemble des établissements pénitentiaires suite à de nombreuses introductions d’objets interdits. La SRTA participe activement à cet effort collectif de sécurisation.
Selon le colonel, « nous sommes en mesure d’identifier les tentatives d’introduction et de faciliter les interpellations grâce à la mise en place de dispositifs complémentaires de surveillance et de détection sur un certain nombre d’établissements ». Ces mesures viennent en complément des dispositifs de brouillage visant à empêcher les drones de s’approcher des prisons.
Les capteurs de la SRTA, situés à proximité des aéroports, permettent également de détecter les drones aux abords des centres pénitentiaires. Les informations sont ensuite transmises aux services de police et de gendarmerie compétents pour intervenir rapidement.
Précédents récents
Début juin, dans le département voisin de la Seine-Saint-Denis, trois individus avaient été arrêtés pour utilisation d’un drone survolant la maison d’arrêt de Villepinte. Le drone était piloté depuis le parking d’un magasin proche.