En octobre 2024, une battue au sanglier dans le Var a tourné au drame lorsqu’un promeneur de 30 ans a été atteint à la jambe gauche par une balle tirée à moins de 25 mètres. Cet accident de chasse s’est produit alors que la victime et des amis ramassaient des cèpes dans les bois proches du fort de Brégançon, avant l’installation des panneaux signalant la battue.
Lors de son audience, le tireur, âgé de 83 ans, a reconnu avoir agi « dans le feu de l’action » sans s’assurer de l’identité de sa cible. Il a déclaré avoir aperçu « un truc noir » et avoir pensé qu’il s’agissait d’un cochon. Un témoin a improvisé un garrot qui a permis de sauver la victime in extremis. Celle-ci a ensuite subi une amputation et de longs mois d’hospitalisation; elle se déplace aujourd’hui encore avec des béquilles.
Une prothèse et des séquelles à vie
Le tribunal correctionnel de Toulon, présidé par Valéryanne Lorenzini, a estimé que le chasseur avait manqué à la règle essentielle d’une battue : identifier formellement sa cible avant de tirer. Il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et à la révocation définitive de son permis de chasse.
Un préjudice moral de 35 000 euros a également été accordé à la compagne et aux enfants de la victime. Une expertise médicale et psychologique doit prochainement établir les préjudices définitifs du trentenaire, que son avocat décrit comme « pour certains définitifs, plus jamais il ne sera quelqu’un, entre guillemets, de normal ».
