Violences Urbaines à Limoges : CRS Déployés et Blessés

par Olivier
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Violences Urbaines à Limoges : CRS Déployés et Blessés
France

Dans la nuit de vendredi à samedi, une centaine d’individus cagoulés ont semé le chaos à proximité du quartier Val de l’Aurence à Limoges, s’en prenant violemment à des véhicules en circulation. La situation, déjà tendue, a dégénéré vers 1 heure du matin lorsque ces personnes ont bloqué la RN141 menant à Angoulême et ont frappé les voitures à coups de battes de baseball. Plusieurs de ces véhicules transportaient des familles avec des enfants mineurs, ce qui a accentué la gravité des faits. Huit plaintes ont été déposées, impliquant une dizaine de victimes, mais aucun automobiliste n’a subi de violences physiques directes, même si plusieurs sont restés profondément choqués. Parmi eux, une victime a déclaré avoir été contrainte de sortir de sa voiture, de vider ses poches, avant que son véhicule ne soit volé et retrouvé incendié ultérieurement.

Durant près de trois heures, des affrontements violents ont opposé ces individus masqués aux forces de l’ordre, équipées de lanceurs de balles de défense (LBD) et de gaz lacrymogène. Les assaillants étaient également armés de mortiers et de cocktails Molotov. Ces échauffourées ont occasionné neuf blessés parmi les policiers, dont huit souffrent d’acouphènes et un présente une blessure à une main, selon le parquet de Limoges. En réponse à cette escalade de violences urbaines à Limoges, une compagnie de CRS spécialisée dans le maintien de l’ordre a été dépêchée samedi soir dans le quartier à 22 heures, sous l’égide du ministère de l’Intérieur.

État des lieux dimanche matin

La nuit suivante, de samedi à dimanche, a été marquée par un retour au calme notable dans le quartier. Aucun incident majeur n’a été signalé et aucun renfort supplémentaire n’a été jugé nécessaire. Quelques jets de projectiles et tirs de mortiers d’artifice isolés ont néanmoins été enregistrés, sans faire de blessés. Environ deux interpellations ont été effectuées, mais elles concernent des incidents courants relevant de la vie nocturne locale.

Le calme retrouvé a été confirmé par Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance, qui a souligné le contraste avec la nuit précédente. Ces événements illustrent cependant la fragilité sécuritaire de cette zone de la Haute-Vienne.

Origines des violences dans le quartier Val de l’Aurence

Ce quartier de Limoges est notoirement connu pour ses trafics de drogue, mais la procureure de la République a indiqué qu’aucun lien direct n’a été établi entre les troubles récents et les enquêtes en cours sur le narcotrafic. Ces violences ne constituent pas une réaction spontanée, mais un acte organisé et prémédité, avec une planification précise, un armement conséquent et un guet-apens destiné aux forces de l’ordre et aux usagers de la route.

Des affrontements similaires avaient déjà éclaté à la mi-juillet. Suite à ces événements, des opérations de sécurisation avaient été menées dans le quartier, comprenant des inspections et des contrôles accrus. Le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, qualifie la zone de « quartier de grande pauvreté, avec une forte présence de jeunes issus de l’immigration », qu’il considère désormais comme une « zone de non-droit ». Il dénonce aussi une véritable « guérilla urbaine » dans le secteur.

Selon lui, le but des assaillants est clair : « Il ne s’agit pas d’une manifestation spontanée de mécontentement. Il n’y a aucun prétexte valable. C’est une volonté délibérée de détruire et d’affirmer la prise de contrôle du territoire ».

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