À quel point l’eau des toilettes est-elle vraiment sale ?

par Olivier
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À quel point l'eau des toilettes est-elle vraiment sale ?
Royaume-Uni, États-Unis

Insolite : fatbergs et nuages de chasse d’eau

Poursuivant l’exploration des curiosités urbaines, l’un des exemples les plus répugnants de la contamination liée à l’eau des toilettes est le « fatberg » : un bloc monumental formé par les dépôts graisseux et les déchets jetés dans les réseaux d’assainissement. En 2017, les égouts de Whitechapel, à Londres, ont été obstrués par un fatberg gigantesque, décrit en détail par la BBC (lien BBC).

Fatberg

Adrian Dennis/Getty Images

  • Composition : graisses solidifiées, couches, préservatifs, lingettes humides, huiles et autres détritus improprement évacués.
  • Masse : environ 143 tonnes (130 tonnes métriques), presque comparable au poids d’une baleine bleue.
  • Dimensions : près de 250 mètres de long, soit plus long que le Tower Bridge de Londres.

Le phénomène a même attiré l’attention des conservateurs : des fragments ont été conservés et diffusés en continu, révélant des morceaux dégageant une odeur d’égout, attirant des mouches, changeant de couleur et développant « une moisissure toxique inhabituelle » sous forme de pustules jaunes, selon une couverture du Guardian (lien Guardian).

Le problème n’est pas circonscrit à Londres : à New York, on a retiré des dizaines de milliers de tonnes de débris similaires en 2017, rappelant que l’eau des toilettes transporte l’accumulation des comportements humains (source rapportée par CBS : lien CBS).

Flushing toilet

Shutterstock

Au niveau domestique, le geste anodin de tirer la chasse peut aussi propager des particules. Selon Today (lien Today), la personne moyenne actionne les toilettes environ cinq fois par jour ; sans refermer le couvercle, chaque chasse génère un « nuage de chasse d’eau » — une brume bactérienne capable de persister jusqu’à six heures et de déposer des germes comme E. coli sur les surfaces.

Quelques points essentiels à retenir :

  • Le nuage peut contenir des bactéries et des résidus provenant de vomissements, d’excréments ou d’autres liquides évacués.
  • La présence de champignons dans les selles peut transformer cette brume en une sorte de « nuage mycologique ».
  • Les toilettes modernes limitent ces projections et le risque d’infection est généralement faible, mais il est prudent d’éviter que des particules atterrissent sur des objets d’hygiène comme la brosse à dents.

Pour minimiser l’exposition : fermez le couvercle avant de tirer la chasse et limitez le rejet d’objets non biodégradables dans les toilettes. Ces gestes simples réduisent la formation de dépôts dans les égouts et la propagation de micro-organismes via l’eau des toilettes.

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