Les légendes urbaines les plus inquiétantes du métro new-yorkais

par Angela
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Les légendes urbaines les plus inquiétantes du métro new-yorkais
États-Unis

En parcourant les rues emblématiques de New York, il peut être difficile de réaliser qu’au‑delà des centaines de gratte‑ciel s’étend un vaste réseau de tunnels souterrains qui peuvent atteindre plus de 45 mètres sous la surface. Là, les multiples lignes de métro de la Grosse Pomme desservent Manhattan et au‑delà depuis plus d’un siècle, depuis l’inauguration officielle du metro en 1904. Étant donné la circulation dense dans une ville qui compte près de 8,5 millions d’habitants (mi‑2024), le métro demeure le moyen le plus rapide pour se déplacer d’un point A à un point B. Toutefois, prendre le métro n’est pas pour les âmes sensibles, et les histoires liées au métro vont du ridicule au horreur. Il n’est pas rare de croiser des scènes étranges, des personnages singuliers et même des situations périlleuses — parfois toutes en même temps — à bord d’un train.

Les Mole People (habitants des tunnels)

Homme descendant les escaliers vers le métro new-yorkais
Les Mole People, habitants des tunnels du métro

Dans les récits, les Mole People désignent des habitants sans domicile qui vivraient dans l’immense réseau de tunnels souterrains. L’idée a émergé des témoignages et l’on raconte qu’une population souterraine aurait prospéré dans les années 1980. Bien que le phénomène ait ensuite diminué, ces habitants des sous‑sols existeraient encore. On évoque notamment un tunnel sous Riverside Park où ils auraient vécu autrefois, et où ils auraient même construit un village de fortune, connu sous le nom de Freedom Tunnel, aujourd’hui dégagé pour le trafic des trains. Le réalisateur Erik K. Swanson s’est passionné pour ces personnes et s’est lié d’amitié avec deux d’entre elles, les laissant l’accompagner chez elles pour un documentaire. Selon lui, leurs conditions de vie paraissaient étonnamment confortables — ordinateurs, réfrigérateurs et autres commodités qui donnent l’impression d’un foyer au cœur des tunnels.

Le train fantôme de la station Astor Place

Agent de police devant un wagon de métro à la station Astor Place
Le train fantôme d’Astor Place

La station Astor Place, ouverte en 1904, se situe à la jonction de l’East Village et de NoHo. C’est l’une des plus anciennes stations et elle est souvent décrite comme la plus hantée. Au fil des années, de nombreuses observations évoquent un wagon de métro ancien qui déambule sur les rails, et certains voyageurs affirment même avoir monté à bord de ce train spectral. Le véhicule serait lié à August Belmont Jr., banquier ayant financé la construction du métro. Son wagon privé, surnommé Mineola, affichait des boiseries en acajou, des rideaux de soie, une petite cuisine et même un canapé inclinable, et il aurait été spécialement conçu pour Belmont afin de divertir des amis lors de trajets jusqu’au Belmont Park Racetrack dans le Queens, via une ligne directe depuis Grand Central Terminal. Dans un ouvrage sur Greenwich Village hanté, l’auteur Tom Ogden avance une théorie selon laquelle ce qui est perçu comme une hantise pourrait en réalité résulter d’un déplacement dans le temps — une rétrocognition — ou d’un « time slip » où des personnes croient revivre brièvement une époque antérieure au même endroit. De telles dissociations sont extrêmement rares, instantanées et de très courte durée.

Le fantôme de FDR hante la voie 61

Président Franklin D. Roosevelt et son chien Fala
Roosevelt et Fala sur la voie secrète

La voie 61, cachée sous Grand Central, est restée secrète pendant longtemps et servait à transporter discrètement le président Franklin Delano Roosevelt du Grand Central à l’hôtel Waldorf Astoria, lors de ses séjours à New York. Le trajet s’effectuait à bord d’un train privé de cinq voitures doté de verre blindé et de plaques d’armure. La voie était dissimulée pour protéger le secret sur son handicap et éviter que le public n’apprenne qu’il était paralysé des épaules à la taille. Le train s’arrêtait dans une station secrète directement sous l’hôtel, avant d’être conduit par un ascenseur jusqu’au parking souterrain de l’hôtel. Roosevelt, lors de ces trajets, était généralement accompagné de son fidèle terrier écossais, Fala. Aujourd’hui encore, plusieurs témoignages évoquent la présence fantomatique de Fala dans Grand Central, comme s’il cherchait toujours son maître.

La station fantôme de la 76e rue

Station de métro abandonnée à New York
La station fantôme de la 76e rue

La station de la 76e rue, dans le Queens, a acquis une aura mythique en grande partie à cause des spéculations sur son existence réelle. On la dit cachée à l’est de la station Euclid Avenue et figurer sur aucun plan; aucune rame ne peut y accéder et personne n’a jamais apporté de preuve de son existence. Steve Krokowski, ancien agent de maintenance, aurait livré quelques éléments douteux, dont un guichet de contrôle montrant autrefois une halte marquée 76e rue recouverte d’un ruban noir. On raconte aussi qu’un homme aurait découvert une porte oubliée dans un tunnel et se serait retrouvé dans la station. Certains explorateurs ont même pris des photos d’une voie secondaire qui s’arrête brusquement devant un mur de béton. Le site évoque aussi qu’un cabinet d’avocats surplombe l’emplacement revendiqué et est en retrait par rapport à la rue, derrière une dalle de béton exactement de la largeur de l’entrée d’une station de métro.

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