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L’État de Pennsylvanie recèle une multitude de bizarreries, que ce soit avec sa mascotte légendaire ou une ville qui défie littéralement la gravité. Connue pour ses cheesesteaks « wit wiz » et son « wooder ice » parsemé de jimmies, la région ne cesse de surprendre. Pourtant, même les habitants les mieux informés peuvent être déconcertés par certaines lois insolites qui y subsistent.
Voici un panorama des règles les plus étranges en Pennsylvanie, révélant parfois des origines surprenantes et des applications parfois inattendues.
Interdiction totale des mariages au fusil
L’un des débuts les plus marquants est cette loi qui interdit formellement l’usage de toute « arme explosive » lors des cérémonies de mariage. Qu’il s’agisse de canons ou de revolvers, cette règle, inscrite dans le Code pénal de l’État, vise à interdire tout déclenchement d’arme à feu. L’origine réelle demeure floue, mais on peut imaginer une tentative de réduire les « mariages au fusil à pompe », expression désignant les épousailles précipitées en raison d’une grossesse non prévue. Ces unions, bien que courantes au passé américain, étaient souvent plus une pression sociale qu’une véritable menace armée.
Notamment, la mention explicite d’un canon — une pièce d’artillerie pesant environ 3 175 kg — donne à cette loi une pointe d’humour, puisqu’il paraît peu probable que quelqu’un tente de faire défiler cette imposante arme dans une église. Mais en cas de tentative, la loi reste ferme : la décharge d’un canon reste une infraction passible d’arrestation.
Ne balayez pas la poussière sous le tapis
Lorsque le ménage s’impose, il est parfois tentant de dissimuler saletés et poussières sous le tapis plutôt que de les transporter jusqu’à la poubelle. Si ailleurs ce comportement reste simplement mal vu, en Pennsylvanie, il est formellement interdit. Une ordonnance locale proscrit expressément à certaines habitantes — en l’occurrence les femmes au foyer — de balayer sous un tapis dans leur domicile. Étrangement, cette interdiction ne semble pas s’appliquer aux autres membres du foyer, soulevant quelques interrogations quant à sa portée et son application.
Pêcher à mains nues ? Non, mais avec la bouche, c’est permis
Si l’envie vous prend de patauger dans les eaux de Pennsylvanie pour attraper un poisson à mains nues, détrompez-vous, c’est interdit. Pourtant, la législation locale autorise une méthode pour le moins étonnante : seule la bouche est légalement permise pour capturer un poisson. Ce procédé, aussi archaïque qu’insalubre, rappelle les traditions ancestrales, même si son application dans un cadre moderne soulève quelques sourires, notamment au regard des progrès en matière d’hygiène dans l’État.
En somme, bien que la pêche traditionnelle avec canne et appâts reste la méthode officielle, il est légal de tenter de saisir un poisson en plongeant la tête dans l’eau, sans utiliser les mains.
À Ridley Park, pas de cacahuètes en marchant à reculons
L’une des lois les plus loufoques concerne la ville de Ridley Park. Pour maintenir l’ordre devant l’Auditorium Barnstormers, la police locale interdit aux spectateurs de manger des cacahuètes en marchant à reculons pendant un spectacle en cours. Cette interdiction très précise, bien que surprenante, souligne l’originalité des mesures mises en place pour réguler des comportements aussi inattendus que manger un en-cas en reculant. Les contrevenants courent le risque d’être interpellés, rendant la visite d’une représentation théâtrale bien plus réglementée que l’on pourrait l’imaginer.
Les bretzels interdits dans les sacs
Pour de nombreux Pennois, cette loi reste un véritable mystère, voire un paradoxe. En effet, mettre des bretzels dans un sac est formellement interdit. Ce qui est d’autant plus étonnant que la Pennsylvanie est souvent considérée comme le berceau américain du bretzel, et notamment la ville de Philadelphie, symbole de cette gourmandise emblématique. Ce règlement bizarre remonte à l’époque de la Prohibition, quand les contrebandiers cachaient de l’alcool dans des sacs à bretzels pour échapper aux autorités.
Aujourd’hui, cette loi fait sourire, bien que les amateurs locaux franchissant un magasin avec un bretzel dans un sac pourraient théoriquement contrevenir à la législation. Un vestige insolite d’un passé où lois et ruse s’entremêlaient de manière inattendue.
