Sommaire
Pour beaucoup, la fin de vie se résume à l’inhumation ou à la crémation. Aux États‑Unis, la crémation a dépassé l’inhumation comme mode de disposition du corps, et on prévoit qu’elle atteigne 63,4 % contre 31,6 % d’inhumation d’ici fin 2025, selon la National Funeral Directors Association. D’autres options existent toutefois, comme le compostage d’un corps dans le sol ou des funérailles festives sur le chemin de l’inhumation. Mais selon l’État, les possibilités varient et certaines lois peuvent même offrir des voies d’exécution inhabituelles pour les condamnés à mort.
Une nouvelle option d’exécution dans l’Idaho
Les débats moraux autour de la peine capitale n’effacent pas le fait que les lois encadrent très précisément les méthodes d’exécution. L’injection létale demeure la méthode la plus courante; l’électrocution et le gaz suivent, mais plus rarement. En 2025, l’État de l’Idaho est devenu le premier et unique État américain à faire des pelotons d’exécution par tir sa méthode par défaut. Leur approbation remonte à 2023 et les exécutions ont été suspendues pour aménager des salles dédiées. Dès le 1er juillet 2026, les condamnés sur la liste d’attente risqueront une exécution par tir au calibre .30, quelques secondes avant la fin. Un médecin contrôlera le corps et les participants sortiront ensuite de la pièce.
En dehors de l’Idaho, Utah, Oklahoma, Mississippi et South Carolina permettent généralement ce dispositif; l’Arizona cherche à faire adopter une législation similaire.
Devenir un récif artificiel en Floride
Sur le thème de la mort et de l’environnement, l’idée de devenir récif corallien n’est pas destinée aux vivants. L’entreprise Eternal Reefs, basée en Floride, propose des reef balls, de petits dômes sous-marins en béton percés destinés à accueillir la vie marine et où les cendres peuvent être intégrées. L’objectif est de lier mémorialisation et restauration des récifs, plutôt que de voir le corps se décomposer dans une boîte. Le béton texturé des reef balls est conçu pour rester compatible avec l’écosystème et favoriser les microorganismes. Ce concept s’adresse surtout à des personnes liées à l’océan et il existe des options à différents prix, avec des données de localisation pour les visites.
La technique est encadrée par la législation locale, et les cendres doivent être déposées à trois milles nautiques des côtes et en eaux d’au moins 183 mètres de profondeur.
Incinération sur un gigantesque bûcher en plein air dans le Colorado
La Crestone End of Life Project, une organisation à but non lucratif fondée en 2022, propose une incinération en plein air dans une localité minuscule du Colorado: Crestone (environ 140 habitants). Pas de crématoire ni de four: le corps est enveloppé dans un linceul et brûlé sur un bûcher central, entouré de branches et d’autres éléments qui brûlent. Le site comprend aussi un autel et un terrain d’inhumation naturelle sans cercueil. L’initiative vise à rendre le corps aux éléments feu et air et s’adresse uniquement aux résidents du grand comté de Saguache.
Enterrés parmi les étoiles
En 1992, les cendres de Gene Roddenberry, créateur de Star Trek, ont été envoyées dans l’espace lors d’une mission de la navette Columbia. D’autres cendres ont suivi en 1997 lors du vol Founder Flight 1 de Celestis, qui a emporté plusieurs personnes de parcours variés; leurs restes ont été maintenus en orbite pendant des années. Celestis propose quatre types de « funérailles spatiales » qui s’éloignent progressivement de la Terre: Earth Rise Service, Earth Orbit Service, Luna Service et Voyager Service. Au‑delà de simples cendres, il est possible d’envoyer des échantillons d’ADN. Celestis est basé au Texas et organise des lancements depuis la Californie, la Floride et le Nouveau‑Mexique, avec des opérations internationales dans les Îles Marshall et les Canaries.
