Pourquoi la famille royale ne joue pas au Monopoly

par Olivier
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Pourquoi la famille royale ne joue pas au Monopoly
Royaume-Uni

Jeu de société Monopoly

Les soirées jeux en famille peuvent parfois engendrer plus de tensions que de convivialité. Entre les négociations interminables sur les règles, le manque de fair-play et le hasard capricieux des dés, les conflits sont fréquents autour de la table. Le Monopoly, par exemple, suscite tellement de ressentiments au sein de la famille royale britannique que la reine Elizabeth II en a tout simplement interdit la pratique.

En effet, ce jeu de société mondialement populaire depuis 1935 — avec plus de 250 millions de boîtes vendues et plus d’un demi-milliard de joueurs à travers le monde selon la Bibliothèque du Congrès américaine — est considéré comme un jeu « non grata » à Buckingham Palace.

Ce choix ne surprend pas vraiment quand on sait qu’une enquête menée auprès de 1 000 Américains révèle que 47,7 % d’entre eux considèrent le Monopoly comme le jeu de société provoquant le plus de disputes. Scrabble arrive en deuxième position avec 18 %. Le Monopoly occupe également la première place pour les jeux les plus susceptibles de blesser les sentiments (61 %) et ceux qui finissent le plus souvent par un plateau renversé ou des pièces jetées avec colère (67,5 %). Sans doute, ces moments fameux où l’on doit « rester en prison » ou « ne pas passer par la case départ ni collecter 200 dollars » attisent-ils les tensions, d’autant que l’esprit capitaliste véhiculé par le jeu semble gêner certaines cultures. Fait étonnant, personne en Russie, Chine ou Cuba ne peut légalement y jouer, d’après la Bibliothèque du Congrès.

sourire de la reine Elizabeth II

On raconte que pour « La Maison », c’est-à-dire la famille royale, le Monopoly, avec son principe d’acquisition de gares, d’hôtels et de terrains, devient « trop cruel ». Un épisode datant de décembre 2008 en atteste : lors d’une visite au siège rénové de la Leeds Building Society sur Albion Street, le duc d’York a décliné un cadeau commémoratif, une boîte de Monopoly, expliquant simplement « nous n’avons pas le droit d’y jouer ».

L’interdiction de la reine ne se limite pas aux jeux. La liste des contraintes royales comprend aussi l’interdiction de prendre des selfies avec des admirateurs, l’interdiction de voyager en avion accompagné d’autres héritiers royaux, et même le port obligatoire de collants avec des robes. Lors d’une visite en Italie, Buckingham Palace a même imposé l’interdiction des fleurs mauves, des couettes, de certaines eaux minérales étrangères, des longues pâtes et des sauces tomates, jugées trop salissantes. Des règles strictes qui montrent à quel point même un jeu de société comme le Monopoly peut entraver la quiétude et les convenances royales.

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