Blocage en France du site WatchPeopleDie par la justice

par Olivier
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Blocage en France du site WatchPeopleDie par la justice
France, États-Unis
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Fin de partie. Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné aux fournisseurs d’accès à Internet, sous quinze jours, de bloquer le site américain WatchPeopleDie et ses sous-domaines, connus pour héberger des vidéos très violentes montrant des morts et des accidents. La justice demande à Orange, Free, Free Mobile, SFR, SFR Fibre et Bouygues Telecom de « mettre en oeuvre, ou de faire mettre en oeuvre, toutes mesures les plus adaptées et les plus efficaces, propres à empêcher l’accès, à partir du territoire français et par leurs abonnés situés sur ce territoire » au site visé.

Le tribunal considère que WatchPeopleDie « est entièrement dédié […] à la diffusion de vidéos montrant des personnes humaines en train de mourir, violentes et attentatoires à la dignité humaine » et relève l’absence d’un dispositif efficace empêchant l’accès des mineurs. Dans le collimateur de l’autorité de régulation depuis plusieurs mois, ce site est notamment connu pour héberger des vidéos très violentes — accidents mortels, homicides ou scènes de guerre — et revendique sur sa page d’accueil plus de 4,5 millions d’utilisateurs inscrits dans le monde. Ce jeudi après‑midi, le site restait accessible depuis la France.

La plateforme Kick est peut‑être la prochaine

L’action en justice engagée par le régulateur fait suite à des demandes de retrait, émanant de l’Office anticriminalité (OFAC), concernant trois vidéos montrant des actes de torture et de barbarie, demandes restées sans réponse. Le tribunal précise que l’autorité indépendante pourra également demander le retrait de tout site reprenant « en totalité ou de manière substantielle » les contenus de WatchPeopleDie.

L’Arcom avait saisi la justice en novembre pour demander le blocage du site au regard de l’article 6‑3 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), qui permet d’ordonner la cessation d’un dommage causé par la diffusion en ligne d’un contenu ou d’imposer des mesures préventives. C’est sur le fondement de ce même texte qu’une action en justice avait été lancée en août contre la plateforme de diffusion en direct Kick, après la diffusion de scènes de maltraitance du streamer Jean Pormanove ayant conduit à sa mort.

Le tribunal judiciaire doit statuer vendredi sur la demande de blocage visant Kick.

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