La commission de supervision de la Chambre des représentants, dirigée par le républicain James Comer, a officiellement convoqué l’ancien président démocrate Bill Clinton à comparaître le 14 octobre dans le cadre de l’affaire Epstein. Son épouse Hillary Clinton, ancienne secrétaire d’État et candidate à la présidentielle, est également convoquée le 9 octobre. Cette enquête vise à éclaircir leurs liens présumés avec le financier Jeffrey Epstein, décédé en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
Dans une lettre adressée à Bill Clinton, James Comer rappelle que l’ancien président a reconnu avoir pris place à bord du jet privé de Jeffrey Epstein à quatre reprises en 2002 et 2003. Pour Hillary Clinton, la commission évoque des « liens proches » de sa famille avec Jeffrey Epstein et sa complice Ghislaine Maxwell, condamnée à vingt ans de prison pour exploitation sexuelle.
Connaître toute la vérité
« Il est temps pour le peuple américain de connaître toute la vérité sur l’étendue des réseaux d’influence liés à Jeffrey Epstein », a déclaré James Comer, pointant du doigt d’éventuelles obstructions ou négligences de certaines figures politiques et judiciaires dans le suivi de ce dossier. Au total, six anciens ministres de la Justice et deux ex-directeurs du FBI ont également été assignés à comparaître, avec des auditions programmées entre la mi-août et la mi-octobre. Parmi eux figure James Comey, ex-directeur du FBI de 2013 à 2017, devenu l’un des principaux opposants politiques de Donald Trump depuis l’enquête sur l’ingérence russe lors de l’élection présidentielle de 2016.
Les représentants du couple Clinton n’ont pas encore réagi officiellement. Leur comparution dans cette enquête hautement sensible et politiquement explosive demeure incertaine. Ce type de convocation visant directement un ancien président et une ancienne secrétaire d’État reste exceptionnel dans l’histoire institutionnelle américaine.