Face à la dermatose bovine en Ariège et à l’extension de la vaccination en Occitanie, l’abattage d’un troupeau d’environ 200 vaches a commencé ce jour dans un élevage du département après la détection d’un cas de dermatose bovine. Après deux jours de mobilisation visant à empêcher l’euthanasie des animaux, les services vétérinaires ont pu accéder à l’étable escortés par la gendarmerie, qui avait délogé la veille plusieurs centaines de manifestants.
Aux alentours de 10h30, les premières vaches abattues ont été chargées par un engin dans un camion benne. Le dégagement de la ferme, dont l’accès était obstrué par des tracteurs et des troncs d’arbres, a donné lieu à des incidents entre les forces de l’ordre et les manifestants, essentiellement des éleveurs affiliés à la Coordination rurale ou à la Confédération paysanne, ainsi que quelques militants d’« ultragauche », selon le ministre de l’Intérieur.
Intervention des gendarmes et interpellations
Quatre personnes ont été interpellées lors de l’intervention des gendarmes pour reprendre le contrôle de la ferme située dans le village des Bordes-sur-Arize ; une seule personne était encore en garde à vue le lendemain, selon le parquet de Foix. « On agit pour éviter qu’il y ait une maladie qui se propage qui causerait des dégâts terribles dans l’élevage bovin », a déclaré le ministre de l’Intérieur sur une antenne nationale.
Le même jour, le gouvernement a élargi les zones de vaccination obligatoire en Occitanie face, selon les autorités, à la « dégradation soudaine de la situation sanitaire ». Le ministre du Commerce a insisté sur le fait que « la solution, c’est le vaccin ».
La stratégie mise en œuvre depuis l’apparition de la maladie en juin prévoit l’abattage de tous les animaux des foyers affectés, des restrictions de mouvement des troupeaux et une vaccination d’urgence de tous les bovins dans la zone concernée. Les opposants à ce protocole, soutenus par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, dénoncent une approche qu’ils jugent « injuste et inefficace » et réclament une vaccination élargie.
