Le Pentagone fait l’objet d’une enquête après la fuite d’informations confidentielles sur des frappes au Yémen via la messagerie Signal, à laquelle le ministre Pete Hegseth aurait participé. Cette enquête vise à déterminer si les règles régissant l’usage d’applications de messagerie et la gestion des documents sensibles ont été violées, suite à l’ajout d’un journaliste par erreur à une conversation entre hauts responsables.
Un journaliste du magazine The Atlantic a été ajouté par inadvertance à un groupe de discussion sur Signal, où les responsables de l’administration de Donald Trump discutaient des détails d’opérations militaires imminentes. Des captures d’écran ont été publiées, révélant des échanges sur les horaires et les types d’armements prévus, envoyés juste deux heures avant l’attaque.
Une enquête ouverte à la demande du Congrès
Le mémo de l’Inspecteur général, diffusé récemment, précise que l’enquête répond à une demande bipartisane des chefs républicains et démocrates de la commission des Forces armées du Sénat. Elle vise à vérifier « dans quelle mesure les responsables ont respecté les politiques concernant l’usage d’applications commerciales de messagerie pour des communications officielles » et « les exigences en matière de classification et de conservation des documents ».
Cette situation a suscité de vives réactions à Washington, bien que l’administration Trump continue de soutenir son ministre. « Pete Hegseth fait un super boulot, il n’a rien à voir avec ça », a affirmé Donald Trump, dénonçant une « chasse aux sorcières » orchestrée par les démocrates. Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale, a reconnu sa responsabilité dans l’incident. Il a déclaré : « J’assume mon entière responsabilité. J’ai créé ce groupe » et a expliqué qu’il avait probablement enregistré par erreur le numéro du journaliste, le prenant pour un collaborateur.
Critiques sur la nomination de Pete Hegseth
Un juge fédéral a ordonné que tous les messages échangés sur Signal soient conservés, le temps que la justice examine d’éventuelles responsabilités juridiques. La nomination de Pete Hegseth à la tête du Pentagone a déjà provoqué des critiques, y compris au sein du camp républicain. Ancien militaire et présentateur à Fox News, il fait face à des accusations d’incompétence et est impliqué dans des affaires judiciaires, dont une plainte pour agression sexuelle datant de 2017.