Eric Adams : Le maire de New York face à la corruption

par Olivier
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Eric Adams : Le maire de New York face à la corruption
États-Unis

Un parcours hors du commun

Né à Brooklyn dans une famille modeste, Eric Adams a grandi en étant le cadet d’une fratrie de six enfants, élevé par une mère célibataire travaillant comme femme de ménage. Dans sa jeunesse, il a connu des frictions avec la loi, une expérience marquante se produisant à l’âge de 15 ans, lorsque lui et son frère ont été arrêtés et battus par des policiers dans un commissariat new-yorkais. Cet événement a déterminé sa trajectoire future.

Adams rejoint les forces de l’ordre une décennie plus tard, déterminé à changer le système de l’intérieur. En 1995, il fonde un syndicat visant à combattre le racisme au sein de la police. Après 22 années de service, il abandonne l’uniforme pour se lancer en politique. Sénateur de l’État de New York de 2006 à 2013, il est un fervent défenseur du mariage homosexuel avant de devenir président de l’arrondissement de Brooklyn. En 2021, il remporte la primaire du Parti démocrate et succède à Bill de Blasio en tant que 110e maire de New York.

Un mandat sous tension

À son entrée en fonction, Eric Adams est confronté à des enjeux majeurs, tels que le mal-logement, les inégalités sociales et la fermeture de la prison de Rikers Island. Son engagement pour réduire la criminalité, particulièrement les violences par armes à feu, caractérise son mandat.

En 2024, un scandale éclate lorsqu’un procureur fédéral de Manhattan l’inculpe pour corruption et financement illégal de campagne, l’accusant d’avoir perçu des pots-de-vin liés à la construction d’un gratte-ciel pour la mission turque aux Nations unies. Les allégations indiquent qu’il aurait reçu plus de 100 000 dollars en échange de son intervention.

Pressions et crise politique

L’affaire a engendré des appels croissants à sa démission, provoquant le départ de plusieurs de ses adjoints. Paradoxalement, Eric Adams reçoit le soutien inattendu de Donald Trump, qui fait pression sur le ministère de la Justice pour abandonner les charges à son encontre. Cependant, les procureurs fédéraux refusent de se conformer, et au moins sept d’entre eux démissionnent plutôt que d’obéir aux directives de l’administration Trump.

Le juge Dale Ho décide d’ajourner le procès, tout en maintenant les poursuites, et nomme un expert indépendant, Paul Clement, pour évaluer la situation. Les conclusions de cette évaluation sont attendues d’ici le début du mois de mars.

Une réélection compromise

Ce scandale ravive les accusations d’ingérence politique de Trump dans le système judiciaire, rappelant les controverses de son mandat précédent. Malgré ses proclamations d’innocence, la popularité d’Eric Adams s’effondre, compromettant ses chances de réélection en novembre 2025. En février 2025, quatre de ses adjoints influents annoncent leur démission, critiquant son rapprochement avec le président républicain sur des questions d’immigration.

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