Deux arrestations ont été effectuées à la suite de l’explosion survenue le 26 avril dans le plus grand port commercial d’Iran, a annoncé la télévision nationale iranienne. Parmi les personnes arrêtées figure un responsable gouvernemental. La déflagration, perçue à plusieurs dizaines de kilomètres, s’est produite sur un quai du port de Shahid Rajaï, situé dans le sud du pays. Ce port est un hub crucial, par lequel transite environ un cinquième de la production mondiale de pétrole, ainsi que 85 % des marchandises destinées à l’Iran.
La télévision a précisé que « un gestionnaire du gouvernement et un autre du secteur privé ont été arrêtés » en lien avec cette explosion, sur instruction de la justice. Selon le bilan officiel, au moins 70 personnes ont perdu la vie et plus de 1 000 ont été blessées. Les autorités ont attribué l’accident au « non-respect des mesures de sécurité » et à une « négligence ». Par ailleurs, le Croissant-Rouge local a annoncé, samedi soir, la fin des opérations de recherche de victimes, confirmée par l’agence officielle Irna.
Le Comité d’enquête a indiqué dès lundi que « de fausses déclarations concernant des marchandises ont été faites » et que des investigations étaient en cours afin d’identifier les responsables. Dimanche, le comité a annoncé que « les accusés ont été identifiés » et que « le processus de convocation est en cours » concernant ces fausses déclarations, sans toutefois dévoiler davantage d’informations à ce sujet.
Selon des sources anonymes proches des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, citées par un média international, l’explosion aurait été déclenchée par du perchlorate de sodium, une substance utilisée dans la fabrication de carburants solides pour missiles. En réponse, le ministère iranien de la Défense a nié la présence de toute cargaison à usage militaire dans la zone concernée au moment de l’incident.