« Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande », a déclaré lundi Benyamin Netanyahou, qui avait présenté un plan en ce sens début mai, alors même que l’armée israélienne intensifie son offensive dans la région.
Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a annoncé lundi la mort de 22 personnes lors de bombardements israéliens, soulignant des frappes aériennes particulièrement violentes à Khan Younès, notamment aux abords de l’hôpital Nasser, dans le sud du territoire. Des témoins ont confirmé à l’AFP que les combats avaient fait rage près de cet établissement de santé, gravement endommagé. Parmi eux, Raed a rapporté une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien, retrouvé décédé.
Les combats et les pertes humaines dans le nord de Gaza
Dans le nord de la bande de Gaza, au moins deux personnes ont perdu la vie dans une frappe de drone visant une tente où étaient abritées des personnes déplacées, selon l’organisme de premiers secours local. Des victimes ont également été recensées dans la cour de l’hôpital indonésien, encerclé depuis plusieurs jours par les troupes israéliennes à Beit Lahia, a précisé Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, à l’AFP.
De son côté, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé dimanche plus de 160 cibles terroristes à travers tout le territoire, incluant des postes de lancement de missiles antichars ainsi que des infrastructures souterraines utilisées par les combattants palestiniens.
Des négociations pour un cessez-le-feu se poursuivent
Parallèlement aux hostilités, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l’attaque dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 a déclenché le conflit dans la bande de Gaza.
Benyamin Netanyahou a également insisté sur la nécessité d’éviter que la population ne sombre dans la famine, évoquant des raisons pratiques et diplomatiques. Ce message intervient alors que le Premier ministre israélien est sous pression internationale, notamment des États-Unis, pour lever le blocus de l’aide humanitaire imposé à Gaza depuis le 2 mars.
La situation à Gaza continue de se dégrader avec un coût humain élevé. Les combats, tout comme les frappes ciblées, maintiennent la population dans une extrême précarité. La diplomatie reste active mais fragile face à une escalade militaire marquée par la volonté affichée d’Israël de reprendre entièrement le contrôle du territoire.