L’UE propose des hubs de retours pour migrants illégaux

par Olivier
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L'UE propose des hubs de retours pour migrants illégaux
Union Européenne, Autriche, Espagne
20 Minutes avec AFP

Des mesures renforcées pour l’expulsion des migrants

Bruxelles intensifie ses efforts concernant l’expulsion des migrants en situation irrégulière. Après plusieurs mois de négociations, la Commission européenne a présenté un ensemble de propositions visant à renforcer la politique migratoire de l’Union européenne. Cela inclut la facilitation de la mise en place de centres d’expulsion situés en dehors des frontières de l’UE.

Les hubs de retours, pierre angulaire de la réforme

L’implémentation des « hubs de retours » constitue l’initiative principale de cette réforme. Ces infrastructures seront destinées à recevoir les demandeurs d’asile dont les demandes ont été rejetées, les obligeant ainsi à quitter le territoire européen. La Commission ne prévoit pas d’ériger ces centres directement, mais souhaite établir un cadre légal permettant aux États membres de les créer, tout en se conformant au droit international.

Nouvelles sanctions et reconnaissance des expulsions

Parallèlement, plusieurs mesures accompagnent ce plan, dont des sanctions accrues pour les migrants refusant de quitter le territoire. Cela pourrait inclure la confiscation de documents, des détentions et des interdictions d’entrée prolongées. De plus, un mécanisme de reconnaissance mutuelle des décisions d’expulsion entre les États membres serait établi, permettant à une décision prise en Autriche, par exemple, d’être exécutée en Espagne. L’objectif de ces mesures est d’améliorer le taux d’exécution des expulsions, qui reste actuellement inférieur à 20 %.

Réactions divergentes parmi les États membres

Les nouvelles propositions visent à restaurer la confiance des citoyens en matière de contrôle des flux migratoires en Europe, comme l’affirme Magnus Brunner, le commissaire à l’origine du texte. Cette initiative répond à l’impatience croissante des États membres, selon Camille Le Coz, du Migration Policy Institute Europe. Cependant, des préoccupations émergent quant au financement des centres, aux pays qui les accueilleront et aux types de profils retenus pour y être envoyés. Si des pays comme les Pays-Bas et la Suède semblent désireux d’avancer rapidement, d’autres, tels que l’Espagne, s’opposent fermement à cette idée, craignant potentiellement des violations des droits humains.

Mobilisation des ONG

Les organisations non gouvernementales engagées dans la protection des droits des exilés s’élèvent contre ces propositions, mettant en garde contre une aggravation des violations des droits humains. L’eurodéputée écologiste Mélissa Camara a exprimé des inquiétudes concernant la possibilité d’établir des « zones de non-droit » et de conditions de détention dégradantes. Les débats au sein de l’UE risquent donc de s’intensifier autour de cette question complexe et sensible de l’immigration.

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