«L’immigration tue», «la France nous appartient». Lundi soir, vers 20h30, entre 30 et 50 manifestants d’extrême droite, cagoulés et habillés de noir, ont scandé ces slogans en défilant dans les rues de Lyon, entre la Presqu’île et le palais de justice, a confirmé la préfecture. Ce rassemblement a coïncidé avec un climat social tendu, exacerbé par des événements récents.
Le cortège portait une banderole où l’on pouvait lire «l’immigration tue». Arrivés devant la cour d’assises du Rhône, certains membres du groupe ont pris la parole avant que l’ensemble se disperse. Cette «manifestation sauvage», selon les termes des autorités, a duré «une dizaine de minutes, au plus», les services de l’État indiquant que la police nationale était présente «en cas de troubles». Il convient de noter qu’aucun débordement n’a été signalé.
Ce rassemblement intervient dans un contexte de montée des discours anti-immigration et de manifestations de l’extrême droite, alimentés par l’affaire tragique du meurtre de Philippine, une étudiante de 19 ans, dont le corps a été retrouvé le 21 septembre. Les jours précédents, des rassemblements similaires avaient déjà eu lieu, comme celui de dimanche à Paris, où 500 personnes, y compris l’ancien cadre du Rassemblement national, se sont réunies pour dénoncer ce qu’ils appellent «le laxisme de l’État et de la justice».