La première visite de Julian Assange en prison
En 2012, Julian Assange s’est opposé à son extradition vers la Suède, où il faisait face à des accusations d’agression sexuelle. Ce n’était pas la première fois que ces accusations pesaient sur le fondateur controversé de WikiLeaks ; la première affaire avait été abandonnée faute de preuves suffisantes.
Depuis le lancement du site WikiLeaks en 2006, Assange a occupé une position divisive dans la société. Pour certains, ses efforts pour dévoiler des documents classifiés représentaient un service public inestimable, tandis que d’autres le considéraient comme un terroriste menaçant la sécurité nationale des États-Unis.
À l’époque, la demande d’extradition d’Assange a été rejetée, le poussant à demander l’asile à l’ambassade équatorienne à Londres, où il a passé sept ans en quasi-solitude. En 2019, il a été condamné à 50 semaines de prison dans la célèbre prison de Belmarsh pour avoir enfreint les conditions de sa libération sous caution.
Une fois transféré à Belmarsh, de nombreuses personnalités publiques se sont exprimées, tant pour critiquer que pour soutenir ce journaliste numérique, souvent considéré comme un prisonnier politique. La première visite d’Assange en prison, celle de Pamela Anderson, témoigne du caractère polarisant de sa figure.
Pamela Anderson
Pamela Anderson, connue pour sa carrière de mannequin dans Playboy et comme actrice dans la série télévisée à succès « Alerte à Malibu », est également engagée politiquement. Elle a choisi de rendre visite à Assange alors qu’il était encore à l’ambassade équatorienne. Anderson a également signé une pétition demandant au gouvernement britannique de ne pas se conformer à la demande d’extradition de la Suède, permettant à Assange de rester en Grande-Bretagne.
De cette façon, elle est devenue la première personne à rendre visite à Assange dans sa cellule de Belmarsh, accompagnée de Kristinn Hrafnsson, l’éditeur de WikiLeaks. Lors de sa visite, Anderson est sortie émue, les yeux en larmes, qualifiant Assange de « bon homme » et de « personne incroyable ». Elle a exprimé : « Je ne peux pas imaginer ce qu’il a traversé… Cela va être un long combat et il mérite notre soutien… Il a sacrifié tant de choses pour faire émerger la vérité et nous méritons la vérité. »
Les conditions de détention à Belmarsh ont été décrites comme épouvantables selon certains rapports.
Aujourd’hui, Julian Assange demeure à la prison de Belmarsh, et en 2021, la Haute Cour britannique a statué qu’il pourrait être extradé vers les États-Unis. Assange et son équipe juridique ont prévu de faire appel de cette décision.