Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a annoncé une perquisition en cours au siège du parti d’extrême droite ce mercredi matin. Sur le réseau social X, il précise : « Depuis 8h50 ce matin, le siège du Rassemblement national – y compris les bureaux de ses dirigeants – font l’objet d’une perquisition menée par une vingtaine de policiers de la Brigade financière, armés et en gilets pare-balles, accompagnés de deux juges d’instruction ». Il dénonce cette intervention comme une « nouvelle opération de harcèlement ».
Jordan Bardella déplore qu’« jamais un parti d’opposition n’a subi un tel acharnement sous la Ve République », estimant qu’il s’agit d’une « atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique ». Le Rassemblement national, avec ses partenaires de l’ex-groupe Identité et Démocratie (ID), est suspecté d’avoir « indûment dépensé » plus de 4,3 millions d’euros au Parlement européen entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction des affaires financières de l’institution bruxelloise révélé début juillet. Cependant, il n’est pas confirmé si la perquisition est directement liée à cette enquête.
Le « Système » pointé du doigt par Jean-Philippe Tanguy
« Tous les mails, documents et éléments de comptabilité du premier parti d’opposition sont saisis, sans que nous sachions à ce stade quels sont précisément les griefs qui en sont le fondement », a précisé Jordan Bardella. La veille, le parquet européen avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur la famille politique à laquelle appartient le Rassemblement national au Parlement européen avant 2024, concernant diverses irrégularités financières.
Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, a commenté sur X : « Un an après avoir volé les élections par ses magouilles et ses mensonges, le Système sombre dans les basses œuvres ». Il ajoute : « Les institutions sont dévoyées par des bandes qui veulent garder le pouvoir à tout prix ! ».
