Pour sortir de la polémique, Philippe Carli a décidé de jouer la carte du mea culpa. Le président du groupe de presse Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra), propriétaire de neuf quotidiens régionaux, s’est donc excusé d’avoir « aimé » sur LinkedIn des publications de personnalités d’extrême droite.
Il a déclaré : « Oui, ma pratique rapide des réseaux sociaux a été maladroite. J’en suis désolé. Ce n’est pas ce que je suis en tant qu’homme et dirigeant d’un groupe de presse indépendant », dans une tribune publiée par les journaux du groupe.
Philippe Carli promet d’être « plus vigilant »
L’homme d’affaires, à la tête du groupe depuis 2017, a été critiqué pour avoir « aimé » des messages d’extrême droite, notamment ceux de la députée européenne Sarah Knafo. Après avoir d’abord tenté de minimiser la situation en affirmant que son compte LinkedIn était géré par une autre personne, il a finalement révisé sa position.
Carli a ajouté : « Si ma pratique des réseaux sociaux a pu paraître partisane et laisser croire que nos journaux reflètent une opinion politique, je prie nos lecteurs, nos journalistes et nos collaborateurs de m’en excuser. Je serai désormais plus vigilant dans mon expression publique. » Il a réaffirmé la stricte neutralité d’opinion au sein des équipes dirigeantes du groupe.
Réaction du Crédit mutuel
Pour sa part, le Crédit mutuel a souligné qu’« aucune ambiguïté ne doit peser sur l’indépendance des rédactions, ni sur l’impartialité de l’information que nos lecteurs lisent quotidiennement. » La banque a insisté sur la nécessité de garantir que les prises de position publiques des dirigeants ne portent pas atteinte à la réputation et à l’intégrité éditoriale des titres du groupe, qui emploie 1 400 journalistes.
Ebra édite, entre autres, des journaux comme le Dauphiné libéré, le Bien public, et le Progrès.