Un agent de la DGSE emprisonné au Mali pour conspiration

par Olivier
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Un agent de la DGSE emprisonné au Mali pour conspiration
France, Mali

L’essentiel

  • Un agent de la DGSE, en poste depuis un an à l’ambassade de France au Mali, a été arrêté le 14 août par les autorités maliennes, accusé de conspiration.
  • Enregistré auprès des autorités locales sous sa véritable identité, il participait officiellement à la coopération antiterroriste et bénéficiait de l’immunité diplomatique.
  • Après son arrestation, son nom et son visage ont été rendus publics ; il a été détenu aux côtés d’une dizaine de militaires maliens, dont deux généraux.
  • Paris qualifie les accusations d’« sans fondement », parle de « malentendu » et exige que le Mali respecte la convention de Vienne protégeant l’immunité diplomatique.

L’agent de la DGSE n’était pas au Mali pour mener des actions clandestines : il était officiellement accrédité auprès des autorités locales, intervenait dans le cadre de la coopération antiterroriste entre la France et le Mali et bénéficiait de l’immunité réservée aux diplomates étrangers. Malgré cela, il a été interpellé à la mi-août et placé en détention par les autorités maliennes, qui l’accusent de conspiration.

Suite à son arrestation, son identité et son visage ont été dévoilés publiquement par les autorités maliennes. L’affaire s’inscrit dans une série d’interpellations visant, selon Bamako, des « éléments marginaux des forces armées de sécurité malienne » accusés de vouloir « déstabiliser les institutions de la République ». Parmi les personnes arrêtées figuraient environ une dizaine de militaires maliens, dont les généraux Abass Dembélé et Nema Sagara.

Des accusations « sans fondement » estime Paris

Pour Paris, les allégations visant l’agent de la DGSE relèvent d’un « malentendu » et sont « sans fondement ». Le ministère des Affaires étrangères estime que la mise en cause d’un ressortissant français bénéficiant de l’immunité diplomatique a pu servir à justifier l’arrestation de figures populaires au sein de l’armée malienne.

Le gouvernement français a exclu toute négociation pour obtenir la libération de l’agent et exige simplement que le Mali respecte la convention de Vienne, qui garantit l’immunité diplomatique à ses ressortissants en mission à l’étranger.

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