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Un incident mineur mais embarrassant a récemment frappé la fédération du Parti socialiste (PS) des Bouches-du-Rhône, affectant également les élus socialistes à la tête de la ville de Marseille. La trahison est survenue de l’intérieur, impliquant Enzo P., référent local des Jeunes socialistes et membre du bureau national de cette organisation de jeunesse.
Le 14 septembre 2024, lors de la « Fête de la rose » organisée à la Friche de la Belle de Mai, environ 700 militants et sympathisants se sont rassemblés, galvanisés par les résultats du PS aux élections européennes et leur alliance avec le Nouveau Front Progressiste (NFP), qui leur a permis d’obtenir une soixantaine de députés. C’est au cœur de cette célébration que la caisse contenant 3 000 euros, dont la moitié en chèques, a disparu.
Une affaire révélée par la vidéosurveillance
La fédération PS a rapidement déposé plainte. Grâce aux images de vidéosurveillance, les enquêteurs ont identifié Enzo P. et Moussa S., un employé de la mairie des 2e et 3e arrondissements, gérés par Anthony Krehmeier, proche de Benoît Payan. Les deux individus ont été surpris en train de voler l’argent, avant de s’enfuir au volant d’un véhicule appartenant au parc automobile municipal. Ils ont ensuite déposé la somme dérobée dans un bureau de la mairie des 2e/3e arrondissements.
Quelques semaines plus tard, le jeune militant socialiste a restitué l’argent, ce qui a conduit à un retrait de la plainte par la fédération. Cependant, le parquet a décidé de poursuivre les deux protagonistes pour ce vol.
Les motivations et la procédure judiciaire
Lors de son jugement le lundi 19 mai, Enzo P. a reconnu sa responsabilité dans cette affaire. Il a expliqué avoir pris la caisse afin de « mettre la pression » pour se faire rembourser un déplacement à Blois, où il devait assister aux universités du parti.
Le parquet a requis une peine de 100 jours-amendes à 15 euros pour Enzo P. et de 80 jours-amendes à 10 euros pour Moussa S., selon les informations relayées par différents médias. Le délibéré est attendu pour le 2 juin.
Un contexte politique marqué par d’autres incidents
Alors même que cette affaire se déroule, la justice marseillaise doit aussi examiner, dès ce jeudi, le cas d’autres socialistes impliqués dans des comportements controversés. L’ex-adjoint PS aux sports à la mairie de Marseille, Sébastien Jibrayel, ainsi que son père, ancien député PS, seront jugés pour avoir, en mars dernier, agressé deux militants de La France Insoumise (LFI) qui collaient des affiches.
