Des panneaux solaires plus esthétiques
Le maire entend faire évoluer les réglementations à l’approche du Congrès mondial de l’organisation des villes du patrimoine mondial, prévu du 24 au 27 septembre 2024 à Cordoue, en Espagne. Il espère que les avancées dans la conception des matériaux permettront de réviser les pratiques. À titre d’exemple, il a mentionné l’installation de panneaux solaires imitant l’ardoise sur le toit de la mairie annexe du quartier de Caudéran. « Les villes offrent un potentiel immense pour les installations solaires, étant déjà urbanisées, contrairement aux zones agricoles », a-t-il ajouté.
D’ici 2026, Bordeaux projette de disposer de 60 000 m² de surfaces solaires sur ses bâtiments municipaux, dont 13 000 m² sur le toit de la base sous-marine, avec Everwatt comme partenaire pour ce projet d’envergure.
250 dossiers déposés par des particuliers en 2023
Concernant les citoyens, la municipalité a fait des progrès significatifs. Selon Stéphane Pfeiffer, adjoint à l’urbanisme, « en 2020, 90 % des demandes de panneaux solaires étaient refusées, alors qu’en 2023, nous en avons 90 % d’avis favorables parmi les 250 dossiers traités ». Une révision des normes patrimoniales a été nécessaire, limitant jusqu’alors la visibilité des panneaux depuis la rue.
Bordeaux, classée au patrimoine mondial depuis 2007, s’étend sur 1 810 hectares, sur un total de 4 455. Bien qu’il y ait des possibilités d’installer des panneaux sur des bâtiments non classés, des projets sont également envisageables dans les zones classées, sous certaines conditions. Par exemple, la municipalité prévoit une installation solaire sur le dernier étage du parking Victor Hugo, qui ne sera pas visible de la rue. Le maire et son adjoint insistent sur la nécessité de commencer dès maintenant à militer pour un développement solaire équilibré, afin de ne pas figer le secteur Unesco dans une position trop rigide.