Évacuation de la faculté à Brest
La faculté de lettres de l’université de Bretagne occidentale (UBO) à Brest restera fermée jusqu’à lundi, le temps pour les équipes universitaires de remettre de l’ordre dans les locaux. Occupée depuis mardi par des étudiants dénonçant le manque de moyens alloués à l’établissement, la faculté a été évacuée ce jeudi matin. Cette occupation a entraîné d’importantes dégradations, dont de nombreux tags et du mobilier endommagé.
Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ce jeudi. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à l’occupation des locaux et aux dégradations. Selon des informations de la sous-préfecture, ces individus étaient en possession de « matériel de peinture et de bombes lacrymogènes ».
Une centaine de policiers de Brest, assistés de la CRS de Saint-Brieuc, sont intervenus pour évacuer une trentaine d’étudiants occupant le bâtiment situé dans le centre-ville. Cette opération a été menée à la demande du président de l’UBO, selon le sous-préfet Jean-Philippe Setbon, qui a souligné l’ampleur des dégradations.
Les dégradations jugées inacceptables
Pascal Ollivard, président de l’UBO, a déclaré qu’au départ, il se sentait solidaire d’un mouvement visant à défendre l’université française, notamment l’UBO, qui fait face à un déficit prévisionnel de 5 millions d’euros pour 2025. Cependant, il considère les dégradations comme « inacceptables », s’interrogeant : « Comment défendre l’université et dégrader l’outil ? ». Il a évalué les dégâts causés par cette occupation à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Il est à noter que l’UBO, classée douzième mondiale en océanographie selon le classement de Shanghai 2024, demeure l’une des universités les moins dotées en France, avec seulement 6 000 euros de subvention par étudiant pour un total de 22 500 étudiants.