Bretagne : La polémique autour de la course à pied des cochons

par Olivier
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Bretagne : La polémique autour de la course à pied des cochons
France

Une course controversée en Bretagne

Une course à pied, organisée par le Comité régional porcin de Bretagne, suscite beaucoup de critiques de la part d’associations environnementales. La « Pig and run », prévue pour mai, a déjà vendu tous ses dossards et fait l’objet d’une pétition appelant à son boycott, qualifiée d’initiative de « lobby agro-industriel ». Les éleveurs sont accusés de polluer les cours d’eau de la région, mais ils affirment vouloir organiser un événement festif afin de valoriser leur métier, souvent mise en cause.

Ce projet s’inspire du célèbre marathon du Médoc, organisé tous les ans entre les vignes de Bordeaux, et qui met en avant les spécialités locales, notamment le vin. À la différence de cette course, qui offre des dégustations de crus, les éleveurs bretons ont choisi d’intégrer leurs produits à l’événement, car la région ne produit que très peu de vin. Ainsi, ils envisagent une course où les participants pourront déguster des spécialités à chaque ravitaillement. « Nous souhaitions créer un événement festif qui parle de notre métier », explique Adrien Simon, éleveur à Ille-et-Vilaine.

Éleveurs de porcs en Bretagne

Les dossards pour cet événement se sont écoulés très rapidement, en moins de quarante-huit heures, malgré un prix d’environ vingt euros. Au programme, un trail de 23 kilomètres autour de la ria d’Etel, avec des récompenses alléchantes pour les vainqueurs qui gagneront leur poids en viande de porc. Néanmoins, cette engouement a été terni par l’apparition d’une pétition, initiée par une militante écologiste, qui a rapidement gagné en popularité et a déjà obtenu plus de 22.000 signatures. Son message met en lumière l’impact de l’élevage porcin sur l’environnement, critiquant la promotion d’un événement qu’elle juge nuisible.

Les organisateurs, surpris par la réaction, défendent leur initiative. « Nous ne forçons personne à s’inscrire », admet Adrien Simon. Bien qu’ils soient conscients des critiques autour de leur activité, ils insistent sur le fait qu’ils ont pris des mesures pour se conformer aux normes environnementales. À travers cette course, ils espèrent aborder leur métier de manière originale, dans une région où l’agriculture et l’environnement sont souvent en tension.

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