Société
Comme on pouvait le craindre, le différend opposant la Ligue de football professionnel et DAZN est désormais ouvert. L’instance a saisi, en référé, le tribunal de commerce de Paris afin de contraindre la plateforme britannique à régler l’échéance de 70 millions d’euros, exigible en février. Les faits de cette affaire se déclinent autour de plusieurs points essentiels :
- DAZN n’aurait acquitté que la moitié de la somme due, choisissant de mettre en séquestre 35 millions d’euros.
- La procédure judiciaire a été initiée dans le cadre d’un conseil d’administration d’urgence, convoqué à 17h30 pour débattre d’une situation jugée « malheureusement urgente » par le président Vincent Labrune.
- La plateforme revendique des conditions d’exploitation difficiles, liées notamment au piratage et à une coopération insuffisante de certains clubs pour valoriser l’image du « produit Ligue 1 ». À cela, la LFP répond en exigeant l’honoration scrupuleuse du contrat conclu.
Par ailleurs, il est évoqué que DAZN déplorerait un effectif d’environ 500 000 abonnés, bien inférieur aux 1,5 million espérés en début de saison. Dans l’hypothèse où ce seuil ne serait pas atteint d’ici décembre 2025, une clause permettrait à la plateforme de mettre fin à son contrat avec la Ligue, qui court normalement jusqu’en 2029 – possibilité réciproque pour la Ligue en cas de manquement. Ces éléments s’inscrivent dans un contexte où les enjeux financiers et médiatiques autour des droits TV de Ligue 1 n’ont jamais été aussi cruciaux pour l’avenir du football français.