Un camion en provenance d’Espagne, en route vers les Pays-Bas, a été intercepté par les douanes françaises sur l’autoroute A31 en Moselle. À son bord, dix toucans morts et partiellement évidés ont été découverts dans deux cartons, dissimulés parmi d’autres marchandises.
Cette interception a eu lieu le 7 mai, lors d’un contrôle mené par la brigade des douanes de Thionville. Le zoo d’Amnéville, situé à proximité, a confirmé après expertise qu’il s’agissait de Ramphastos toco, une espèce de toucan protégée. Cette espèce rare peut valoir entre 15 000 et 20 000 euros pour un couple vivant.
Les autorités continuent les investigations auprès de l’expéditeur, déjà connu pour des infractions liées au trafic d’espèces protégées, ainsi qu’au destinataire situé aux Pays-Bas.
Des saisies marquantes dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées
Depuis le début du mois de mai, les douanes françaises ont mené six opérations significatives visant à combattre le trafic illégal d’animaux protégés. Parmi celles-ci, plusieurs saisies concernent des animaux vivants tels que dix mésanges charbonnières saisies dans le Jura, une tortue découverte dans une valise, ou encore deux perroquets interceptés dans une pirogue en Guyane. Le 5 mai à Lyon, des voyageurs revenant de Bali ont également été contrôlés avec 18 coraux dans leurs bagages.
Un trafic en pleine croissance, une menace pour la biodiversité
Le trafic d’espèces protégées constitue une cause majeure de disparition de nombreuses espèces, juste après la dégradation de leur habitat naturel. Les douanes précisent que les motivations derrière ces trafics sont variées : consommation alimentaire, collection d’animaux naturalisés ou exotiques, commerce d’animaux de compagnie rares vendus à prix élevés, ou encore utilisation dans la fabrication de produits cosmétiques.
En 2024, la douane française a saisi un total de 167 animaux vivants, dont 35 tortues, 62 oiseaux, 21 araignées et scorpions, ainsi qu’un serpent. Plus de 180 kilogrammes de coraux ont également été interceptés.