Elvis Costello refuse de jouer une chanson controversée

par Olivier
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Elvis Costello refuse de jouer une chanson controversée
Royaume-Uni, Irlande du Nord

Au fil de l’histoire de la musique populaire, certaines chansons ont intégré des mots ou expressions aujourd’hui jugés offensants. Parfois, ces paroles reflètent simplement les mentalités de leur époque, mais elles apparaissent aujourd’hui déconcertantes, voire choquantes. Par exemple, « Brown Sugar » des Rolling Stones banalise l’esclavage, tandis que « Picture to Burn » de Taylor Swift contient une insulte homophobe. D’autres chansons ont été intentionnellement provocantes, comme « One in a Million » de Guns N’ Roses, où Axl Rose utilise des propos racistes et homophobes pour dénoncer un choc culturel.

Une chanson d’Elvis Costello, auteur-compositeur anglais, se situe entre ces deux cas. À la fin des années 1970, il a écrit un morceau évoquant les violences politiques et ethniques en Irlande du Nord. Malheureusement, les paroles comprennent un terme aujourd’hui inacceptable. Conscient de l’impact, Costello refuse désormais de jouer ce titre et demande aux radios d’arrêter de le diffuser.

Elvis Costello en 2018

La chanson en question, « Oliver’s Army », sortie en 1979, porte un message pacifiste inspiré par les jeunes soldats qu’Elvis Costello avait rencontrés, engagés dans le conflit nord-irlandais, ainsi que par les expériences vécues par sa propre famille. Selon les propos mêmes de l’artiste, à cette époque, certains Anglais utilisaient un terme péjoratif pour désigner les catholiques d’Irlande du Nord, un terme considéré aux États-Unis comme une insulte raciale. Ce mot apparaît dans les paroles : « Only takes one itchy trigger; One more widow, one less white [N-word] ». Costello a expliqué que ce terme avait été utilisé contre son grand-père, ce qui constitue une réalité historique. Cependant, de nos jours, ce mot est perçu comme profondément choquant par l’auditoire.

Face à cette évolution des sensibilités, Elvis Costello a pris la décision de ne plus interpréter cette chanson en concert et invite les stations de radio à cesser totalement sa diffusion. Certaines stations britanniques appliquaient déjà une censure partielle en bippant le terme incriminé, mais Costello estime que ce procédé ne fait qu’attirer l’attention sur le mot. Il préfère que la chanson soit tout simplement retirée des ondes.

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